Le long et prodigieux travail effectué , par
Antonin Artaud, concernant le Voyage au Mexique, tant sur le plan littéraire que sociétal, traduit l'implication du poète dans sa recherche de certains rites sacrés (voire magiques) menés, ici, par
les Tarahumaras , via la prise du peyotl .
De nombreux courriers adressés, aux autorités en vigueur ( notamment la Lettre ouverte aux Gouverneurs de l'État, publiée le 19 mai 1936 dans le Nacional) précisent d'autant plus l'idée que ce fait Artaud de la richesse de la culture ancestrale indigène, qui renferme en elle les forces naturelles et magiques dont le monde occidental c'est depuis longtemps détourné et privé.
L'ascension à d'os d'âne des montagnes mexicaines, dénué de tous biens matérielles ou culturelles ( le tout avec un sevrage forcé et voulus) est un long chemin marquant le début de ce rite initiatique auquel Artaud se livra en pleine conscience .
Les Lettres de Rodez( 1937-1943), Tutugori ( février 1948),les Notes (1943-1944), ou les lettres à l'Evêque de Rodez (1945) sont de multiples indications que
Antonin Artaud nous fournira jusqu'à la fin de sa vie, un peu comme un trésor enfoui qui ne demande qu'à être révélé…
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