AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 54 notes
5
6 avis
4
8 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis
2 nouvelles dans ce livre dont la première qui donne le titre du livre :
Le cheminot qui donne le nom de l'ouvrage. Un cheminot se rappelle et regrette sa femme et sa petite fille morte en bas âge. Il voit une petit fille qui oublie sa poupée…
La lettre d'amour :
Goro vient de sortir de prison quand il apprend que sa femme vient de mourir. Après avoir la lettre qu'elle lui a laissé, il s'attache à cette femme qu'il n'a jamais connu…
Deux nouvelles sur la perte d'un être, les pensées et les regrets des protagonistes. J'ai préféré la seconde où les émotions sont plus présentes et l'histoire un brin plus réaliste. Il m'a été un peu difficile de découvrir les personnages et le contexte d'Asada mais j'ai apprécié l'impression qui se dégage de l'ensemble.
Commenter  J’apprécie          50
C'est la nuit du réveillon dans une petite gare quelque part en Hokkaïdo.
Le chef de gare est proche de la retraite comme le train qu'il accueille chaque jour depuis quarante cinq ans.
Et cette nuit, une tempête de neige fera resurgir des souvenirs.
Petit livre très sobre, très beau!
Commenter  J’apprécie          50
L'éditeur nous dit que Asada Jirô est un auteur prolifique et connaissant un certain succès au Japon. Pourtant ses oeuvres traduites en français sont rares. Ce recueil, qui contient deux longues nouvelles parmi ses plus connues, vient d'être réédité sous le titre de Yukiko après avoir été épuisé pendant plusieurs années. J'ai pour ma part l'ancienne édition, chinée chez un libraire d'occasion peu avant cette réédition.
Le Cheminot, la première nouvelle, est l'histoire d'Otomatsu, un homme qui va partir à la retraite dans quelques mois, après une vie professionnelle passée dans les Chemins de fer et une vie personnelle morne et plutôt malheureuse. Ecrite dans un style simple, voire dépouillée, elle retrace en quelques pages cette vie qui peut paraître vide et sans importance. La vie simple des invisibles, avec ses joies simples, ses tristesses sans fioritures, et ses fiertés aussi. La fierté du travail bien fait, connaître l'insignifiance de sa tâche mais se savoir utile, voire indispensable. Cela rappelle quelques débats de ces derniers mois entre premiers de cordée et première et seconde lignes. Dans un style tout japonais, voilà une ode aux vies simples et fières, une ode pleine de mélancolie et de dignité.
La seconde nouvelle, Lettre d'amour, est assez différente puisqu'elle se passe dans le milieu de la mafia japonaise est assez improbable dans son scénario, mais la grande naïveté des sentiments est ce qui lui donne toute sa saveur. J'ai eu un peu plus de mal à entrer dedans, mais si on fait fi quelques instants du prosaïque, alors elle sert tout autant le coeur que la première.
Des nouvelles très japonaises dans leur facture et dans leurs références culturelles, mais tout à fait accessibles et universelles dans ce qu'elles disent. Une très belle découverte pour moi, et une grande envie de continuer à lire cet auteur, dont je surveillerai les traductions à venir.
Commenter  J’apprécie          40
Un one-shot avec deux histoires écrites par Jiro Asada, l'auteur de le Roman de la Cité Interdite critiqué sur ce site et mis en images de façon magistrale par Takumi Nagayasu connu en France pour sa série Mother Sarah. Avant de devenir un manga, le Cheminot a obtenu le prix Naoki en 1997 et le prix du meilleur premier rôle masculin au festival du film de Montréal revenu à Ken Takakura, acteur reconnu au Japon. Autre précision concernant cette oeuvre: le dessinateur et le scénariste ne se sont jamais rencontrés avant ou pendant sa réalisation. La décision de mettre en images le Cheminot appartient au seul Ken Takakura tombé sous le charme de cette histoire. C'est une réussite totale.

Le cheminot se déroule en pleine hiver, dans une région reculée de l'Hokkaido, à Horomai qui s'est développée à partir des années 40 grâce au charbon que l'on a trouvé autour de toutes les villes houillères avoisinantes. La gare d'Horomai en est le terminus.

C'est la veille du Nouvel An, moment important et significatif , celui où on célèbre l'année écoulée toute en fêtant celle à venir, pleine de promesses. C'est surtout celle des comptes. Sen, chef de la gare centrale vient fêter le Nouvel An en compagnie de M. Otomatsu, ami et collègue de longue date et une figure emblématique de la gare de Horomai. Jour après jour, de nuit comme de jour, M. Otomatsu s'est toujours tenu sur le quai de cette petite gare afin d'accueillir les voyageurs et veiller à la bonne marche du trafic. Un homme consciencieux qui a tout le temps fait passer son travail avant sa famille. Au cours de cette courte soirée les deux hommes revisiteront le passé et évoqueront leur départ à la retraite. L'apparition de trois jeunes filles dans ce paysage enneigé déclenchera chez M. Otomatsu une envie de se confesser.



La lettre d'amour raconte l'éveil d'une petite frappe basse du front à peine sorti de prison. Goro, employé insipide d'un yakusa versé dans le commerce du sexe, apprend que la femme qu'il a épousée vient de mourir et doit s'occuper de toutes les formalités administratives. Une fois cela accompli, il pourra s'il le désire gagner de l'argent en contractant un autre mariage blanc. Deux lettres écrites par la défunte qu'il voit pour la première fois en photo bouleverseront sa conception des valeurs humaines.

Le trait est sublime, les histoires prenantes, poignante dans le cheminot, plus humoristique dans La lettre d'amour. Goro prête souvent à rire. La gorge se serre, les larmes coulent d'elles-même, l'émotion est telle que cela a valu à Jiro Asada le surnom de < Faiseur de larmes>. du très grand manga. Excellente pioche.
Lien : http://www.immobiletrips.com..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai lu avec plaisir ces deux nouvelles : le cheminot et Lettre d'amour.
La première se déroule sur une ligne de chemin de fer bientôt destinée à fermer. L'autre fait une incursion dans le monde de la mafia.
Deux nouvelles pleines d'émotion et de poésie autour de la mort.
Commenter  J’apprécie          20
"La lettre d'amour" nous plonge dans l'immigration clandestine et l'exploitation des femmes -d'origine chinoise -à travers un personnage peu recommandable, Goro, qui depuis vingt ans vit dans l'ombre des yakusas. En à peine une cinquantaine de pages, l'auteur nous parle de la condition humaine : un aller-retour en train pour récupérer les cendres d'une femme qu'il n'a pas connu et qui lui a écrit cette lettre d'amour qui le bouleverse, un aller-retour qu'il effectue avec un jeune yakuza. Effet miroir ? En tout cas cette situation lui fait prendre conscience de la vanité de sa propre existence...
"Le cheminot" sera bientôt en retraite. Otomatsu a passé sa vie comme chef de gare. Il a soixante ans, il est veuf. Un de ses amis vient passer le nouvel an avec lui. Un fantôme aussi. Sa femme ? Sa fille ?
Cette vie de dévouement à sa fonction, son sens du devoir, peut apparaître terne. Mais il se dégage de ce portrait beaucoup de tendresse.
Pas de sentimentalisme niaiseux dans ces deux histoires, mais des tranches de vie, le quotidien, avec lesquels Asada Jirô réussit deux attachants récits.
Commenter  J’apprécie          10
Un très court recueil de nouvelles. Deux nouvelles plus précisément dans lesquelles j'y ai vu les deux facettes du Japon.

La première aborde le côté traditionnel du Japon : une petit ligne de chemin de fer désormais guère empruntée qui relie deux villes reculées du Pays du Soleil Levant, un chef de gare solitaire – par la force des choses car toujours endeuillé par la disparition de sa petite fille et de son épouse. J'ai ressenti un grand apaisement à la lecture de cette courte histoire. Si les péripéties ne sont pas légion, l'ambiance n'est que délectation. A travers ces quelques pages, je me suis offert un voyage calme et reposant qui m'a apporté une grande sérénité. Douceur et apaisement. Une grande émotion également face à la solitude du protagoniste et à ce monde qui change. Qui va plus vite. Toujours plus vite. Au grand détriment de l'Homme alors que ces changements sont son oeuvre.

La seconde nouvelle se déroule dans un espace résolument plus urbain. Moins poétique, de prime abord. Je n'en dirai pas plus 😉 Une fois de plus, l'Homme est en souffrance. La cruauté de ce monde ne semble épargner personne. Sauf peut-être les plus vils.

Un agréable moment de lecture. Lorsque je découvre une histoire venue du Japon, la magie opère presque à chaque fois. Ces parenthèses littéraires sont un enchantement pour moi, surtout en ces temps troubles.
Lien : https://labibliothequedeceli..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (133) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
899 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}