Citations sur Les Larmes d'Artamon, tome 3 : Les Enfants de la port.. (2)
- Sept. Nous étions sept, poursuivit Khezef en ignorant sa question. Jadis, nous étions des esprits libres dans l'éther. Et puis ceux que tu appelles les Gardiens célestes ont fait de nous leurs esclaves. Ils nous ont investis de terribles pouvoirs, de pouvoirs destructeurs, et ont fait de nous les instruments de leur justice. Mais Nagazdiel, notre prince, s'est rebellé. Nous avons lutté pour retrouver notre liberté mais nous avons perdu le combat. Et pour prix de notre rébellion, nous avons été condamnés au royaume des Ombres.
Nous n'avons jamais demandé à venir dans ton monde, mais maintenant que nous y sommes, nous n'avons aucun désir de retourner au royaume des Ombres. Voudrais-tu retrouver ta cellule d'Arnskammar pour y moisir toute une éternité ?
- Non, bien sur. Mais si les Sept reviennent tous, vous conduirez mon monde à sa fin !
- As-tu jamais pensé qu'il devait en être ainsi ? Que rien de ce que tu peux dire ou faire ne pourra l’empêcher ?
- Je n'aurais jamais cru voir une chose pareille ! s'émerveilla-t-elle. Alors, c'est donc vrai... Quel magnifique spectacle !
[...] Dans la lumière du soir resplendissait une créature qui semblait tout droit sortie d'un vieux livre de contes. Un grand dragon ailé promenait sur la cour un regard bleu féroce. [...]
- Seigneur Nagarian, dit Lindgren à voix basse. Je me demande quel bon vent vous amène...
L'air miroita autour du Drakhaon. Une brume en naquit puis s'éleva dans un tourbillon pour s'évanouir aussitôt. Un homme apparut à la place du dragon. Ce n'était toutefois pas un homme ordinaire : une crinière de cheveux sombres, bleus plutôt que noirs, cascadait sur son dos ; sa peau luisait, comme si elle était couverte d'écailles étincelantes, et les ongles griffus de ses mains ressemblaient à des serres acérées de verre bleu.