Le Verdon, peut-être le seul ami intime de Patrick!
Et les doigts! Longuement étirés puis pliés, coincés, pendus, accrochés, déchiquetés, poncés... et reblanchis de magnésie pour une longueur de plus.
Les doigts d'Edlinger, ses mains. Comme les serres de l'Aigle...
Ici, les grimpeurs savent sourire et apprécier qu'un petit français répète en quelques minutes des voies qu'ils ont eu bien du mal à gravir.
Le terrain de jeu, le terrain de vie du grand Verdon.
"IL N'Y A PAS D'ENDROIT PAISIBLE
DANS LES VILLES DE L'HOMME BLANC
PAS D'ENDROITS POUR ENTENDRE
LES FEUILLES SE DEROULER AU PRINTEMPS
OU LE FROISSEMENT DE L'AILE D'UN INSECTE.
MAIS PEUT-ETRE EST-CE PARCE QUE JE SUIS UN SAUVAGE
ET NE COMPRENDS PAS."
CHEF SEATTLE
Paroles indiennes
Quand il a le temps de s'interroger, il sait que sa vie ne va pas s'éterniser au milieu du petit monde des jet-setters. Il lui faut repartir vers le rocher, le Verdon, Buoux : la vie au bout des doigts.
Des mains de géant pour mieux étreindre le rocher. Des mains de géant pour écrire la vie au bout des doigts.
Je souhaite à tous les êtres, quelle que soit leur activité, de la vivre pleinement en homme libre. Il faut prendre la vie avec humour et détachement. Il faut savoir rester humble, à l'écoute des autres et s'efforcer de les aider. Peu importe si l'on juge que le monde est peuplé de crétins et de cupides, il se peut que nous en fassions partie; d'où cette idée de penser aux autres et de rendre la vie plus belle pour tous. Avec toute ma sympathie...
Patrick Edlinger
L'escalade est définitivement pour lui autre chose qu'un sport, il refusera donc de faire parie d'une quelconque équipe de France.
Son corps épouse le rocher avec harmonie, les figures qu'il développe s'enchaînent avec fluidité, le geste n'hésite jamais, tout est souplesse, instinct de félin.
Martine de Rabaudy