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Critique de Bigmammy


Deuxième volet de la saga de la famille Florio, qui couvre la période 1868 – 1893. Avec la troisième génération, voici la consécration de l'acharnement au travail dans le respect des salariés, de la recherche continue des innovations technologiques propres à développer l'emploi en Sicile … et la richesse de la dynastie.

Toujours au top du management dans une période d'évolution technologique et financière permanente : un Vicenzo ou un Ignazzo, senior puis junior. Avec le mariage de l'héritier Ignazzo avec la jeune baronne Giovanna d'Ondes Trigona en 1848, la famille d'« hommes de peine » entre dans l'aristocratie. Leur fille Giulia épousera à 15 ans le prince di Trabia, de haute noblesse sicilienne. La boucle est ainsi bouclée.

Mais s'allier avec une jeune fille noble ne suffit pas : il faut aussi assurer une vie mondaine brillante, faire « salon ». Sous une fragilité apparente, les femmes de la famille cachent leur désillusion amoureuse avec beaucoup de pudeur. le rôle de femme du monde, malgré la richesse inouïe qui les entoure, sert avant tout à ne pas mourir de désespoir et de solitude.

Cet épisode s'attache à la condition de ces femmes : Giulia, folle amoureuse de Vincenzo senior mais épousée cinq ans après la naissance de leur fils Ignazio, puis Giovanna qui a l'immense chagrin de perdre prématurément son fils aîné, enfin Franca, l'épouse d'Ignazzidu, le cadet fantasque amoureux de toutes les femmes. Par bonheur, on trouve un arbre généalogique en page 418 (puisque les héros portent à peu près tous le même prénom !)

La croissance de la dynastie des Florio est fabuleuse : pêcheries et conserveries, vignoble, aciérie, et surtout compagnie de navigation à vapeur dans toute la Méditerranée puis dans le monde entier, banque et finance naturellement.

Mais les crises économiques mondiales ne les épargnent pas. La politique s'en mêle aussi : il faut obtenir le maximum de subventions publiques, corrompre des fonctionnaires ou des élus qui ne demandent que ça, jouer sur l'antagonisme séculaire entre les industriels du nord et les grands propriétaires fonciers de l'île … éventuellement manipuler les masses laborieuses et la Presse pour faire plier le gouvernement des « Piémontais ».

Vincenzo Florio, bourreau de travail et veillant personnellement à toutes les affaires en cours poursuit l'oeuvre de son père. Mais il meurt prématurément. Son héritier Ignazzo n'éprouve visiblement pas le même ardent attachement aux affaires de la famille … Qu'adviendra-t-il de l'empire Florio à la troisième génération ?
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