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La famille Florio est restée fidèle à Palerme, mais ils ont quitté les quartiers populaires pour des quartiers huppés. En 1861, l'unification de l'Italie est chose faite. le roi Victor-Emmanuel II s'installe à Rome, capitale de l'État italien.
Après la mort de Vincenzo, son fils Ignazio prend la relève et mène la maison Florio à un point que ni son père, ni son grand-père ou son grand-oncle n'avaient envisagé.
Entièrement dévoué à la maison Florio, il ne prend ni repos ni loisir. Tant pis pour sa femme et ses enfants. Un homme dur, qui se préoccupe pourtant de ses ouvriers, peut-être plus que de sa propre famille. Il est doué en affaires, forcément, sinon, il n'y aurait pas d'histoires.
Les femmes ne comptent pas pour du beurre, elles jouent au contraire un rôle important, mais celui qui leur est assigné. Giovanna, l'épouse d'Ignazio l'a appris de la plus sévère des façons. Ses malheureuses tentatives de se révolter ont été étouffées dans l'oeuf. Elle se soumettra et transmettra l'obligation de soumission à sa fille.
J'ai apprécié d'en apprendre plus sur l'histoire mouvementée de l'Italie et de la Sicile.
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Lu en version originale il y a un an, ce second tome de la saga des Florio a été récemment offert en traduction à mon épouse et je peux désormais m'y consacrer.
La construction reste la même : avant chaque chapitre une courte mais intéressante introduction reprenant les événements historiques survenus durant cette période en Sicile, suivie de la relation des faits concernant la famille Florio.
J'ai beaucoup aimé ces deux pages d'introduction qui nous permettent de bien saisir le contexte historique et politique dans lequel la famille Florio s'est développée.
Ce second volet de la saga débute avec la mort en 1868 de Vincenzo Florio, c'est à présent à son fils Ignacio, 30 ans qui prend les rênes de la maison. Il va continuer à la développer et malgré nombre d'obstacles en faire une des plus grandes entreprise d'Italie. Il a toutes les qualités pour y arriver : un esprit d'entreprise, la force de travail et en même temps, un profond respect pour les hommes qui travaillent pour lui.
Tout a un revers : sa vie de famille passe après, sa vie sentimentale également.
Stefania Auci continue dès lors a s'attacher aux femmes : la mystérieuse Française connue à Marseille, abandonnée car pour porter la famille au zénith il lui fallait épouser une aristocrate, et bien entendu cette dernière, Giovanna d'Ondes Trigona, ainsi que Franca sa belle-fille. L'autrice excelle à nous les décrire.
Dans les dernières pages de l'édition française, se profile déjà le déclin de la famille, Ignazziddu n'a pas l'envergure de son père et de ses ancêtres. Nous le vérifierons dans le troisième tome.
J'ai aimé toute cette histoire des Florio, passionnante depuis son arrivée pauvre à Palerme jusqu'à sa ruine, je reviendrai sur cet épilogue lorsque mon épouse recevra le dernier tome.

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Ce second tome est très différend de son prédécesseur. Certes, nous y retrouvons la famille Florio et la Sicile, Palerme surtout.
Pour cette chronique, je suis gênée. En effet, je ne doute pas que l'auteure a fait un énorme travail. Néanmoins, je suis une lectrice de roman et j'ai entre les mains un "bouquin".
Comme je l'ai indiqué pour le premier tome, j'apprécie énormément ces sagas familiales-historico-sociales... surtout celles qui se déroulent dans les XIX et XX siècles.
Avec un cadre géographique.

Ce deuxième tome nous raconte surtout la vie d'Ignazio. Suivre l'arbre généalogique à la fin du livre, mais manque de précision.
Or pour moi une saga ne peut pas être focalisée sur un seul personnage, ce qui est le cas ici.
Ainsi, des personnages présentés de ci de là ne sont pas approfondis, ce qui apparaissait déjà dans le premier volume.
Ensuite, l'auteure malgré toute sa bonne volonté de raconter l'histoire de sa Sicile et de Palerme, a une construction assez bizarre. D'un côté, elle consacre des pages à cette histoire, malheureusement qu'elle dilue dans du général qui ne répond pas à toutes mes questions, et d'un autre côté elle reprend sa fiction comme si l'une était détachée de l'autre. Et c'est bien cela qui m'a gênée. J'en suis désolée pour l'auteure mais elle a été incapable de créer une symbiose entre fiction et réalité. du coup elle se perd dans des descriptions sans émotions, et les émotions qui devraient venir des personnages dont elle raconte la vie ne sont pas là. Ainsi, j'ai été triste non pas parce que Ignazio mourait mais parce que l'écriture de l'auteur ne traduisait aucune émotion.
Par contre, tout est détail. Mais est-ce que le détail fait l'émotion ?
Est-ce que la couleur du tapis fait une sensation, un vrombissement dans la lecture ?
Rendez-vous à la fin de la lecture du troisième tome.
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Un deuxième opus tout aussi passionnant que le premier et qui retrace cette fois la vie et l'ascension irrésistible de la troisième génération des Florio, s'incarnant en Ignazio, homme paisible mais redoutable. Comme le premier tome, nous retournons en Sicile, découvrant l'histoire torturée de cette île ainsi que de la toute jeune Italie. J'ai adoré la manière dont l'auteure incorpore habilement faits et événements historiques dans la vie quotidienne de la famille Florio, ce qui permet au lecteur une perspective vraiment unique puisqu'il peut saisir l'ampleur d'une époque dans la vie d'une famille, mais aussi d'un peuple.
L'habileté narrative de Stefania Auci donne chair à des personnages réels, nous permettant de nous les rendre accessible, d'effleurer, de comprendre leur humanité dans cette famille florissante, mais rude, surtout pour les femmes et en particulier l'épouse d'Ignazio, Giovanna, dévouée à un époux fidèle mais d'une extrême froideur et qui n'a qu'un amour : la richesse et le nom des Florio. Frappée par le destin lorsque le premier héritier, Vincenzo décède, on ne peut qu'être touché par la dimension tragique, si humaine, de cette famille tellement puissante.
Quel roman !
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Après une courte introduction qui résume le tome 1, nous retrouvons ce qui fait la spécificité de cette saga : l'alternance de longs chapitres romanesques où Stefania Auci nous raconte la vie des Florio avec de brefs prologues où elle résume l'Histoire de l'Italie et de la Sicile au même moment. Il n'est en effet pas facile de raconter cette incroyable histoire romanesque ET industrielle ET politique de la famille Florio.

Famille partie de rien, misérables paysans siciliens au début du XIXe siècle à l'ascension fulgurante de petits commerçants devenus grands patrons et dont les descendants se sont mariés dans l'aristocratie italienne forts de leur colossale richesse. Triomphe social, économique et politique qui s'effondrera dans une terrible banqueroute au milieu du XXe siècle.
On suit principalement dans ce tome le destin d'Ignazio Florio industriel talentueux, travailleur acharné, patron paternaliste (à l'époque où ce terme n'était pas péjoratif) en lutte contre la concurrence étrangère, les préjugés de l'Italie du nord contre le Sud, l'immobilisme de la société sicilienne. La réussite sociale s'accompagne d'un mariage parfois chaotique où Donna Giovanna amoureuse de son mari n'est souvent payée en retour que de l'estime que celui-ci lui porte. Il a épousé un nom et un titre, elle a épousé une fortune...

Puis ce sera le tour d'Ignazio junior, dit Ignazziddu, héritier moins doué que son père, séducteur plus préoccupé de paraître que de faire perdurer l'empire familial. Alors malgré le tempo parfois heurté du récit (on saute des mois et des années), on s'attache à ces personnages insensés. On est bouleversé par la mort d'Ignazio père, la douleur de Giovanna, la série de drames qui les frappe. Les maladies incurables en cette fin de XIXe sont nombreuses. Mais il faut aussi en passer par la stratégie politique et économique, et la corruption, les scandales bancaires et l'incapacité de l'Italie à gérer son unification. Je dois dire que ces passages ne sont pas ma tasse de thé. Ou devrais-je dire mon petit verre de Marsala.... 😉

Stefania Auci réussit encore une fois à faire vivre cette famille flamboyante, jalousée, attaquée, calomniée. Les Florio sont fiers et travailleurs, leurs femmes sont sublimes (voir la couverture du tome 1 : Franca Florio) et elles assurent l'intendance sociale avec brio. Des gens qu'on admire et qu'on envie. On quitte Ignazio junior et Franca au moment de la naissance de leur premier enfant et à l'apparition des frémissements de ce qui mènera une quarantaine d'années plus tard à la ruine totale.

Si le tome 1 vous a séduits, celui-ci ne déçoit pas. En attendant le 3e opus... Les Florio ne laissent pas indifférent !
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Deuxième volet de la saga de la famille Florio, qui couvre la période 1868 – 1893. Avec la troisième génération, voici la consécration de l'acharnement au travail dans le respect des salariés, de la recherche continue des innovations technologiques propres à développer l'emploi en Sicile … et la richesse de la dynastie.

Toujours au top du management dans une période d'évolution technologique et financière permanente : un Vicenzo ou un Ignazzo, senior puis junior. Avec le mariage de l'héritier Ignazzo avec la jeune baronne Giovanna d'Ondes Trigona en 1848, la famille d'« hommes de peine » entre dans l'aristocratie. Leur fille Giulia épousera à 15 ans le prince di Trabia, de haute noblesse sicilienne. La boucle est ainsi bouclée.

Mais s'allier avec une jeune fille noble ne suffit pas : il faut aussi assurer une vie mondaine brillante, faire « salon ». Sous une fragilité apparente, les femmes de la famille cachent leur désillusion amoureuse avec beaucoup de pudeur. le rôle de femme du monde, malgré la richesse inouïe qui les entoure, sert avant tout à ne pas mourir de désespoir et de solitude.

Cet épisode s'attache à la condition de ces femmes : Giulia, folle amoureuse de Vincenzo senior mais épousée cinq ans après la naissance de leur fils Ignazio, puis Giovanna qui a l'immense chagrin de perdre prématurément son fils aîné, enfin Franca, l'épouse d'Ignazzidu, le cadet fantasque amoureux de toutes les femmes. Par bonheur, on trouve un arbre généalogique en page 418 (puisque les héros portent à peu près tous le même prénom !)

La croissance de la dynastie des Florio est fabuleuse : pêcheries et conserveries, vignoble, aciérie, et surtout compagnie de navigation à vapeur dans toute la Méditerranée puis dans le monde entier, banque et finance naturellement.

Mais les crises économiques mondiales ne les épargnent pas. La politique s'en mêle aussi : il faut obtenir le maximum de subventions publiques, corrompre des fonctionnaires ou des élus qui ne demandent que ça, jouer sur l'antagonisme séculaire entre les industriels du nord et les grands propriétaires fonciers de l'île … éventuellement manipuler les masses laborieuses et la Presse pour faire plier le gouvernement des « Piémontais ».

Vincenzo Florio, bourreau de travail et veillant personnellement à toutes les affaires en cours poursuit l'oeuvre de son père. Mais il meurt prématurément. Son héritier Ignazzo n'éprouve visiblement pas le même ardent attachement aux affaires de la famille … Qu'adviendra-t-il de l'empire Florio à la troisième génération ?
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Une saga historique captivante que j'ai lue rapidement, j'ai enchainé les deux tomes.
Des faits authentiques mis en scène avec brio, l'auteure nous révèle toute l'histoire de la Sicile au dix-neuvième siècle. En prologue à chaque partie, un résumé du contexte historique cadre l'époque.
Dans le deuxième tome, d'autres obstacles viendront contrarier les projets pharaoniques de la grande famille des Florio.

Une saga éblouissante et passionnante qui réjouira les amateurs de saga historique et je vous confirme que tous les bons ingrédients y sont réunis.

Lien : https://www.despagesetdesile..
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De 1968 à 1893, nous voici de retour avec la dynastie des Florio, arrivés de Calabre pour faire fortune en Sicile. D'abord épiciers, ils ont touché un peu à tout pour devenir, armateurs, viticulteur, oléiculteurs, industriels du thon…bref, à chaque génération, le grand manitou reniflait l'air du temps pour avoir les marchés avant tout le monde.
Au-delà de cette histoire entrepreneuriale (si l'auteur a écrit un roman, elle s'est appuyée sur des faits réels et une abondante documentation), c'est toute l'histoire agitée de l'Italie et surtout du sud de l'Italie qui se déroule sous nos yeux. Cette famille est brisée à chaque génération par des drames intimes, et par l'obsession de gravir durablement l'échelle sociale et de reconnaissance. Les mariages doivent non seulement être bons pour les affaires, mais également d'atteindre la noblesse tant convoitée. La troisième génération est celle qui consolidera l‘empire Florio, la quatrième me semble un peu plus désinvolte, dépensière sans être vraiment consciente que la pérennité d'une dynastie industrielle est un travail de longue haleine fait de sacrifice, de coup de génie, d'efforts et d'esprit visionnaire.
On retrouve dans ce second volet une certaine vision du mariage, le sacrifice des filles de famille au bénéfice du fils ainé, héritier désigné, qu'il en soit capable ou non.
Chaque chapitre est précédé d'une courte présentation du contexte historique permettant de comprendre l'évolution de cette famille.
Comme le premier j'ai apprécié le côté accessible de cette saga ;lecture parfaite pour une tranche de vie un peu particulière.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Il s'agit de la suite de la saga des Florio, une riche famille d'industriels originaire de Sicile.

Si je ne me trompe pas, Stefania Auci évoque la troisième génération. Celle qui a consolidé l'empire familiale au travers des actions, des mesures favorables à leurs intérêts.
L'histoire en elle-même est toujours aussi intéressante et constructive - malgré de légères longueurs ressenties en début de lecture - tant au point de vue de la narration qu'historique.

Les recherches historiques menées par l'auteur autour de la famille Florio, Palerme, la Sicile ainsi que sur l'Italie en général sont minutieuses, précises et instructives.

Une fresque "sublime" et "flamboyante" dont on attend la suite avec intérêt et impatience d'autant plus que l'empire familiale ayant été transmis à l'héritier de fait - imbu de lui même, séducteur invétéré mais surtout mauvais homme d'affaire - chancelle sur ses bases.

L'imagination et quelques recherches sur Google quant au devenir des descendants des fondateurs - Vincenzo et Ignazio Florio - donnent quelques pistes tout en faisant craindre le pire ...

Une magnifique épopée qui se lit d'une seule traite malgré ses 424 pages.
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LA SAGA DES FLORIO – TOME 2/3 : LE TRIOMPHE DES LIONS
Dans toute dynastie industrielle, arrive un moment où l'un des héritiers n'est plus à la hauteur, manque d'intelligence, dilapide l'argent, séducteur invétéré, plus attiré par la vie mondaine que par les responsabilités, profite de sa situation sociale sans s'en donner les moyens et entraîne tout le monde dans sa chute.
Nous n'en sommes encore pas là dans ce tome, mais ça commence à sentir le brûlé !
A la mort d'Ignazio Florio, qui à force de travail, d'intelligence et de mariages avantageux a réussi à mener la Maison Florio au sommet, son second fils Ignazio Jr prend la suite, son frère aîné qui devait lui succéder étant décédé.
Bel homme superficiel, n'ayant pas l'envergure pour succéder à son père, surtout dans le contexte de la concurrence étrangère et du mépris de l'Italie du nord pour l'Italie du Sud considérée comme arriérée.
Les femmes de la familles sont à la fois fortes, mais in fine résignées à leur sort, leurs rivales seront toujours l'entreprise ou les autres femmes, on leur demande rarement leur avis.
On pressent que le troisième tome ne va pas amener à un happy end !
Chaque chapitre est précédé d'un rapide tour d'horizon politique et social permettant de resituer la situation de la Sicile.
La famille Florio a existé, elle a eu l'essor et le déclin décrit dans ces romans et a laissé de magnifiques palais et bâtiments en Sicile.
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