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Critique de nico6358


Voilà un livre admirable, déjà par sa longévité. Ecrites il y a environ 1500 ans, les Confessions marquent par la pertinence de la vie décrite par St Augustin avec ce qu'on connaît aujourd'hui. L'écriture elle-même, ainsi que la clarté des souvenirs de l'auteur, sont remarquable entre autre par la vie qu'elles distillent et qui nous rend proche cet homme mort depuis si longtemps.
Par l'honnêteté de la mémoire qu'il décrit, St Augustin apparaît profondément humain et nous prouve en même temps la constance dans le temps de la nature humaine.

La vie de St Augustin s'est cependant déroulée dans un lointain passé. Archaïque par bien des aspects, en particulier par la place donnée aux femmes dans la société qu'il décrit. Certains aspects semblent cependant aussi très proches de nous: les relations de St Augustin avec ses parents durant sa jeunesse, l'exaltation de ses jeunes années, le conflit familial qui le tiraille entre son père athée et sa mère plus que croyante, le rejet de son père. Puis le rapprochement avec sa mère, jusqu'au traumatisme de son décès. Tout ceci fait penser à de la psychologie moderne.

Ces aspects, même décrits au travers d'un langage ancien et sans cesse interrompus par des incantations à Dieu, paraissent extrêmement honnête, et par là, proches de nous.

Dans son ensemble, l'ouvrage se décompose en trois parties, qu'on peut voir comme emblématiques d'une vie d'Homme.
Les neuf premiers livres décrivent la vie passée de St Augustin, et sont riches de sa recherche de Dieu partout dans le monde qui l'entoure.
Ces livres donnent aussi une leçon d'ouverture par la dénonciation par St Augustin de la thèse des Manichéens: en poussant le lecteur à refuser de croire que le mal serait une puissance égale à Dieu et qui l'affronte, St Augustin relativise le jugement du bien et du mal par les hommes en le transcendant. L'autre, quel qu'il soit, s'en retrouve ainsi réhabilité.

La deuxième partie est constituée du livre dix, et relève de la recherche de Dieu en soi.

La troisième partie, développée des livres onze à treize, procède elle de la recherche de Dieu dans un livre, la Bible.

On peut voir beaucoup de choses, je pense, dans cette progression de l'ouvrage. Je retiendrai pour ma part surtout les neuf premiers livres, passionnants et troublants d'humanité.

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