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Critique de renodig


Sans vouloir taper dans l'humour facile, "Leviathan"commence par une explosion prometteuse et finit en pétard mouillé après nous avoir balancé son lot de poudre aux yeux.
La construction qui paraît audacieuse dans un premier temps va faire long feu alors que le récit avance. Auster qui nous la joue racolleur (attendez, un peu, vous allez voir ce que vous allez voir!) va, dans le dernier tiers du récit,évacuer à la hussarde ce qui paraît au final l'encombrer. Les personnages s'effacent les uns après les autres, après avoir été alourdis d'un profil psychologique des plus stéréotypé, ou alors n'ont droit qu'à une vague ébauche ne débouchant sur rien de consistant, comme des mèches mal allumées :
La palme pour Benjamin Sachs, intellectuel ténébreux qui vire, suite à une gamelle dans l'escalier en une sorte de repenti new-age aux propos abscons et pénibles...avant de se retrouver après un épisode forestier en assassin culpabilisant qui travaille à sa rédemption, tout en s'exitant sur la veuve du type qu'il a tué (et qu'il soumet à un jeu pervers du genre "j'te donne, j'te donne pas l'argent"). Après avoir laché l'affaire suite à un épisode dont l'intensité dramatique fait bailler, le voilà qui s'improvise justicier-artificier du dimanche, revendiquant des causes perdues à peine évoquées jusqu'ici.
Il finira éparpillé façon puzzle sur une route paumée, nous laissant désemparés à l'idée que le livre va s'achever ainsi,en nous laissant plein de perplexité et d'amertume.
Il y a bien sûr un tas d'effets de style que Paul Auster sort de son chapeau tout au long du récit pour pimenter la sauce. Mais sa belle écriture ne fait qu'ajouter à notre colère d'avoir été leurré pendant 300 pages.
Un roman qui fait long feu!!
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