Personne ne naît mauvais, tout comme personne ne naît seul. On le devient par choix et à cause des circonstances.
- Personne ne naît mauvais, tout comme personne ne naît seul. On le devient, par choix et à cause des circonstances.
- Ce n'est pas quelque chose qui se contrôle, Mare, rétorque-t-il, toujours aussi loin de moi. On ne choisit pas qui on aime.
Le froid ne me quitte jamais, il ne cesse jamais et il est plus pesant que n'importe quel fardeau. Le froid est un gouffre, il engloutit mes entrailles. Il se répand comme une pourriture, une maladie, et je crains qu'un jour il ne laisse plus qu'un coquille vide, celle de la faiseuse d'éclairs, l'enveloppe corporelle de Mare Barrow.
Je suis une épée née des éclaire, du feu de Cal… et de celui de Maven… je ne crains pas de souffrir.
- Si tu meurs, je te tue.
Avec un sourire triste, il répond:
- Pareil.
Le monde n’est plus que douleur.
Nous paraissons faibles, parce que nous le voulons.
Même à côté de Cal, véritable fournaise ambulante, je sens un froid glacial envahir ma chair. J’ignore d’où il vient, simplement qu’il monte dans les moments de tranquillité, quand je suis immobile, quand je m’absorbe dans mes pensées. Quand je me rappelle tout ce que j’ai fait, et ce qu’on m’a fait. La glace se fige à l’endroit où devrait se trouver mon cœur, menaçant de fendre ma poitrine en deux. Mes bras s’enroulent autour d’elle pour tenter d’arrêter la douleur. Ça marche un peu, la chaleur me pénètre à nouveau. Mais lorsque la glace fond, il ne reste plus que le vide. Un abîme. Et je ne sais pas comment le combler.
J'ai l'impression d'être un poisson particulièrement idiot qui passe de hameçon en hameçon sans jamais retenir la leçon.