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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Allo Maman solo : la romancière et femme de théâtre Samira El Ayachi choisit en cette rentrée d'aborder le sujet ô combien d'actualité des mères célibataires qui doivent assumer toutes les charges de la parentalité sur elles, sans être bien aidées par la société dans son ensemble qui ne cesse de leur mettre des batons dans les roues.

L'héroïne des "femmes sont occupées "doit ainsi tenter d'éléver son enfant ( dénommé Petite chose) et cela est particulièrement difficile dans un monde forcément dominé par un patriarcat établi et quasiment institutionnalisé .

Dans cette société qui fait bien trop reposer le poids de l'enfant sur la seule mère, ce récit de vie touche et évite la charge d'humour grâce à quelques notes d'humour bien senties.

En plusieurs chapitres courts et bien sentis Samira El Ayachi parvient à raconter la complexité du rôle de la femme d'aujourd'hui, cette femme qui vacille parfois mais ne rompt pas..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comme l'avait fait il y a un an Carole Fives dans Tenir jusqu'à l'aube, Samira El Ayachi décide de traiter du sujet des mères célibataires, des mamans solos. Cette histoire raconte le combat qu'elles mènent et traite des conditions des femmes et de leur émancipation. Elles sont de plus en plus nombreuses et souffrent de solitude sociale. Elles n'ont pas le droit de se construite en tant qu'individu. Je crois que beaucoup de mamans solos se reconnaitront dans ce roman. Les choses ont évolué mais on voit bien qu'il y a encore beaucoup à faire. de nombreux exemples cités le démontrent bien. Roman émouvant avec des touches d'humour qui n'enlèvent rien au message que veut délivrer l'auteur, bien au contraire.
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Alors que je choisis presque toujours à l'instinct mes lectures dans ma PAL, il n'est pas anodin d'être passée sans vraiment le chercher, d'un inédit de Simone de Beauvoir à la lecture de ce roman de Samira el Ayachi. Pas seulement parce qu'il est fait référence à elle dans le texte mais parce que ce roman fait résonner avec force les combats féministes portés quelques décennies auparavant par la philosophe.

Le roman de Samira en Ayachi c'est le livre des femmes, des mères, de ces mères seules qui se battent, ne lâchent rien, aiment, travaillent, donnent le bain, consolent, font les courses, payent les factures, écoutent les copines au téléphone, passent au garage et chaque soir lisent une histoire avant que Petit Chose ne s'endorme tout contre elles.

C'est le livre de la solitude, du désarroi, de la colère, du manque d'un homme, de l'épuisement mais aussi celui de l'amour maternel, du courage et de la liberté à rester femme.

Ca griffe, ça pique, ça érafle les hommes démissionnaires, la société tendance patriarcale, mais souvent aussi le ton est drôle et l'on rit avec la narratrice qui dans une deuxième personne constante se parle en parlant de nous. Un « tu » intime et sensible, pour libérer une parole féminine universelle, entre amertume et humour.

Un roman moderne, vif et militant sur les femmes d'aujourd'hui, ces femmes occupées, guerrières solo à la conquête de leur indépendance.
A découvrir.

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LES FEMMES SONT OCCUPEES
Ça chauffe grave dans mon utérus, lecteur.
La colère gronde : Les femmes sont occupées, cramées, overbookées.
La faute à la charge mentale, lecteur… tu te prends cette notion en pleine gueule, et tu peux pas lutter contre. Ça n'est qu'un concept abstrait, une étiquette que tu colles par mégarde sur ton front brûlant de fièvre avant de repartir de plus belle. Parce que la terre entière, toi y compris, considère intuitivement que la question de l'enfant est fondamentalement une affaire de femme. Et là, tu mets le doigt sur l'une des plus extraordinaires fumisteries qui aie jamais existé et à laquelle tu participes avec ardeur depuis toujours. En leur collant la responsabilité suprême du petit être, on s'assure que la moitié de l'humanité ne viendra pas moufter pour réclamer sa part de liberté, d'entreprenariat et de volontariat.
C'est beau, bien huilé, tellement bien foutu que la femme elle-même est devenue le meilleur vecteur de cette idéologie phallocrate.
Dans ce récit court et incisif, Samira El Ayachi déconstruit le mythe de la mère parfaite, et avec un nom comme ça, moi je dis qu'il en faut du courage pour s'ériger en donneuse de leçon au patriarcat ! Roman à fleur de peau dans lequel elle découvre avec toute l'amertume que ses 25 ans lui permettent encore que c'est à la femme d'absorber les dégâts d'un couple à la dérive. Envolés, vie sociale, études et job choisi, bienvenu dans le monde des mères, de celles qui n'ont pas d'existence propre en dehors de celle de leur progéniture. Et ne lève pas les yeux aux ciel, lecteur, tu sais parfaitement que celle qui laisse son gosse à la voisine pour aller se saouler avec ses copines est une salope, que celle qui donne bébé en garde pour aller un séminaire d'une semaine est une bien mauvaise mère et que celle qui est en retard de 10minutes à la sortie de l'école est une sacrée connasse.
Alors, pas l'temps de t'en dire plus, lecteur, tu vois, moi j'ai une tonne de linge à plier et les chaussettes de ma marmaille à jumeler, et j'ai la chance d'avoir trouvé la perle rare qui, dans son extrême bonté, « m'aide » à la maison… je devrais même m'estimer heureuse !
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L'histoire : elle se retrouve seule avec Petit Chose, le père est parti. Elle doit apprendre à mener de front sa vie de mère, de femme, de professionnelle indépendante, d'amie. Seule. Et elle va y arriver et trouver en elle des ressources qu'elle ne se soupçonnait pas avoir.



Mon avis : un livre au style très particulier, qui m'a un peu déstabilisée au début. Beaucoup de récit à la deuxième personne, avec ce pronom "tu" qui implique le lecteur, des phrases souvent courtes, qui sautent d'une idée à l'autre à toute allure, des réflexions éparses. Et au final pourtant, un texte très cohérent, à la fois militant, féministe, réaliste et malgré tout, avant tout, un roman, avec une héroïne à laquelle on s'attache, des personnages secondaires qu'on "voit" très bien, des lieux peu décrits mais totalement explicites, une histoire unique et individuelle dont on veut connaître la suite. Sans jamais mâcher ses mots ou faire des concessions, comme son héroïne, Samira El Ayachi nous donne à voir où on en est, socialement, humainement, juridiquement parlant, pour les mères célibataires. Tout en nous distrayant, parce que le livre n'est pas non plus dénué d'humour, malgré le sujet plutôt grave.

En bref, un roman très réussi, moderne, ancré dans aujourd'hui, sur la puissance des femmes seules et la façon dont la société choisit de les traiter.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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Après la séparation de la narratrice d'avec le père de son enfant, le tribunal tranche pour une garde classique, ce qui signifie que c'est la mère qui l'a. le père ne profite pas de son droit de visite, mais la justice ne punit pas les pères démissionnaires, mais elle condamne les femmes qui refusent de laisser les hommes voir leur progéniture.


Avec un style incisif, des phrases courtes, telles des listes de choses à faire et à penser, et beaucoup d'humour, Samira El Ayachi montre le poids qui pèse sur les mamans solo et la charge mentale que de nombreuses femmes connaissent, qu'elles soient en couple ou non.


Le texte est à la deuxième personne du singulier et l'enfant n'est jamais nommé, elle l'appelle Petit Chose. Cela peut surprendre, mais je pense que cela permet de créer une empathie envers la mère, et ne pas voir la situation du point de vue de l'enfant. le message sur les mamans solo est ainsi plus percutant. Mon mari a des défauts, mais j'ai la chance que ce soit un père très présent. J'ai été sensible aux difficultés que rencontrent les mamans célibataires. Pendant qu'elles essaient de jongler entre leur vie de mère, de femme, leur carrière, les tâches ménagères, etc., l'homme à la liberté et le temps de construire sa vie professionnelle. Souvent, tout repose sur les épaules féminines et le jugement est souvent impitoyable, quand une mère veut du temps pour elle.


Ce qui pèse sur toutes les femmes, seules ou non, c'est la vision de la société, qui leur reproche de vouloir se réaliser. La pensée est qu'il ne fallait pas faire d'enfants si on cherche l'épanouissement professionnel. Même si certains faits, que dénonce l'auteure, sont des évidences, il est bon de les rappeler, afin que les combats soient menés.


J'ai aimé ce livre féministe rempli d'humour. Même si ayant la chance d'être deux pour s'occuper de ma fille, j'ai apprécié de lire une réalité différente, d'autant plus que l'ironie acérée de l'auteure m'a amusée.


Je remercie sincèrement l'agence Gilles Paris pour ce service presse.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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La narratrice dont vous ne connaîtrez jamais le prénom, découvre sa nouvelle condition de « maman solo ». Elle s'évertue à garder la tête hors de l'eau, jonglant avec un désert social et une solitude existentielle. Elle vous partage ses interrogations sur les liens familiaux, ses batailles intimes, et les combats collectifs.

La narratrice, ça pourrait être vous. Non, en fait, c'est vous. Chacune de nous peut retrouver une part d'elle-même dans ce personnage. C'est déconcertant d'actualité. Effrayant aussi de constater à quel point la vie peut vous secouer, vous forcer à trouver des solutions, mais surtout à vous trouver vous-même, en tant que femme accomplie.

Au début, le style narratif m'a perturbée rendant ma lecture ardue. Puis, l'engrenage duquel tente de se dépatouiller la narratrice, m'a prise dans son sillon, et j'ai dévoré le reste.

Qu'est-ce qu'une femme ? Combien de casquettes porte-t-elle ? Mère, ménagère, travailleuse. Mais aussi rêveuse, ambitieuse, et Femme au sens propre avant tout. C'est une définition du féminisme que j'affectionne particulièrement.

Réduire une femme à sa condition de mère est outrageant. Être une femme, c'est vivre plusieurs vies. En plus de devoir livrer combat pour s'accomplir, il est regrettable d'avoir encore à se battre aujourd'hui pour le faire accepter...
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... Un récit touchant, qui fait grincer des dents face aux injustices auxquelles les femmes doivent faire front, à ces rôles stéréotypées qu'on leur colle sans demander leur avis. Mais à travers les yeux de cette femme qui pourrait être vous ou bien moi, il va bien falloir continuer à avancer car la vie elle, n'attend pas. J'ai beaucoup aimé le style de l'autrice, son écriture si intime qui nous porte loin dans cette histoire qui pourrait concerner chacune d'entre nous. Un bel ouvrage qu'il ne faut surtout pas manquer, il est interpellant, nécessaire pour ouvrir les yeux sur la condition encore trop précaire des mères célibataires. Mené par une main de maître, ce roman ne peut que vous atteindre en plein coeur alors lisez-le et partagez-le !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Une histoire banale de séparation. Une histoire banale de mère célibataire. Une histoire banale de femme d'aujourd'hui qui court après le temps, qui n'a pas le temps, qui voudrait du temps pour elle. Mais un magnifique récit absolument pas « plombant » car Samira El Ayachi a le sens du rythme, le sens de la musicalité aussi, et sait garder une certaine distance, pleine d'humour, pour dépeindre le poids de la société patriarcale sur ces mères solos que tout semble pousser à culpabiliser.
J'ai eu la chance d'assister à l'adaptation théâtrale du texte par Marjorie Nakache. Une formidable réussite. Une mise en scène très originale tout en restant fidèle au texte avec deux magnifiques comédiennes, Farida Ouchani et Gabrielle Cohen.
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les femmes sont occupées

Le quotidien d'une femme abandonnée par son mari, seule avec son petit chose, délaissée par la vie elle-même. Comment comprendre que les femmes soient aujourd'hui encore obligées de se débrouiller seules, jugées pour le simple fait de ne pas avoir le couple parfait, la profession adéquate, le comportement idéal ou les idées soumises que l'on aimerait qu'elles affichent. le pire ? le regard de certaines autres femmes, du haut de leur tour d'ivoire où rien, jamais ne pourra les atteindre.
On reste englué dans le récit, sans moyen de s'en sortir, pris au piège de la morosité, des injustices et du désarroi de la narratrice. Toujours plus de justifications à donner, toujours plus de travail, toujours plus de responsabilités. Les femmes sont occupées, occupées à se battre contre la société, contre le machisme latent, parfois même contre et entre elles-mêmes.
Une lueur d'espoir ? Peut-être entrouvre-t-elle une petite porte, une lumière au bout du tunnel, un fil ténu auquel se rattacher...
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