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Critique de Pancrace


Je m'en doutais… Pire, je le savais que je ne pourrais pas me détacher du visage de fouine de Louis de Funès jouant Jambier le charcutier dans le film éponyme de Claude Autan-Lara en 1956.
J'étais aux anges lorsque Jean Gabin truculent à souhait braillait : « Jambier, 45 rue Poliveau, Jambier… » en incarnant Grangil, un faux-méchant qui profite de la naïveté de Martin personnifié par un Bourvil attendrissant.
Traverser Paris pendant l'occupation, la nuit, avec cent kilos de cochon découpés dans quatre valises a été pour moi un régal. Les mots de Marcel Aymé bien qu'un peu datés sont rehaussés par l'argot de l'époque et font sourire lorsque je me les rappelle prononcés avec la gouaille de Gabin et l'ingénuité de Bourvil.
Je l'avoue, ce roman je l'ai lu en noir et blanc mais avec en plus toute la finesse et l'épaisseur des personnages créées par l'auteur :
- le mal-être de Martin, profondément honnête et loyal mais contraint pour vivre à faire le passeur pour un charcutier cupide et vénal.
- La duplicité de Grangil, aristo à l'allure de clodo, associé pour une soirée à Martin pour s'encanailler, faire son malin et rouler des mécaniques.

Ceci-dit, j'aurais dû me méfier, le ton badin peut parfois dissimuler des dénouements beaucoup moins plaisants qu'espérés.
Finalement, je l'ai bien Aymé, ce petit roman.




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