Comment sortir du monde

C'est dans le cadre d'une commande pour la Nuit de la lecture, dédiée cette année au corps, que dans ma quête aux textes inédits, mon regard s'est posé sur Comment sortir du monde de Marouane Bakhti.

Une perle !!!!!!!!!!!!!!!

Qui est-ce narrateur qui se raconte, d'où vient-il ? quelle langue parle-t-il ? où vit-il ? Il semble bien nul part jusque dans son corps qu'il tâtonne sous le regard d'un père qui ne semble pas admettre la différence de ce fils, les mains des autres et essentiellement ceux des hommes.... mais une lueur se cache derrière ses nuages sombres, ténébreux...tout est conflit dans cette âme qui se cherche, mais les ancêtres sont là, ceux qui ont su aimer, donner....jusque leur mort...un retour aux sources dans ce pays là-bas.....aux sources de paix. Pourquoi pas ?

Un récit libre de tout code..une plume sensible, sensuelle et magnifiquement maitrisée.

Quelle découverte !

Ami(e)s courrez ouvrir ce livre au format atypique de cette toute jeune maison d'édition : Les nouvelles éditions du réveil !


Lien : https://www.instagram.com/un..

Mon plus gros coup de coeur de l'année so far.

La plume est absolument incroyable, puissante, pulvérisante.
L'auteur crache ses émotions, déverse ses tristesses et partage ses idéaux avec une poésie à couper le souffle.

D'une beauté déchirante.
D'une maîtrise impeccable.

Le genre de bouquins qui nous donne envie de ralentir notre rythme de lecture mais dont les pages se tournent d'elles-mêmes sans qu'on s'en aperçoive.

Absolument sublime et inoubliable.
Un must-read !

Cadrage débordement.

Même si ma chronique se fait minuscule, je veux ancrer ici le bord du monde de Marouane Bakhti.

La découverte d'une écriture libérée sans fioritures , qui résonne comme une anatomie poétique de l'errance.

Quelque chose qui vient du ventre et qui appelle à regarder les hors-champs de la différence.

Roman de déraciné et de vagabond, roman brouillard.
Ce brouillard parfois si étouffant qu'il déborde un instant sur la prose et le rythme du récit, mais ça n'enlève rien aux qualités de ce texte, ça donne à comprendre, la douleur et le néant.

J'ai particulièrement aimé les passages sur les racines de l'auteur. Ses grands-parents. Son enfance. Là où se nichent les bosses et les creux.

J'ai été attirée par le cadrage de sa couverture , je l'ai acheté après avoir lu les premières lignes.

Une rythmique, une musique.
Une écriture de bord d'amer.

(Et la belle découverte d'une nouvelle maison d'éditions)

D'un père marocain et d'une mère française, Marouane grandit en Bretagne.

Père colérique, obsédé par les traditions.
Mère douce et discrète.
Marouane se cherche.

Qui est-il? Qui aime-t-il? D'où vient-il? Oú va-t-il?

« Comment sortir du monde » est le récit d'une errance.

Entre Paris et Tanger, de la colère d'un père à la tendresse d'une mère, aux doux souvenirs d'une grand-mère, aux blessures douloureuses, aux bras des hommes sans saveur, de l'épuisement jusqu'à l'amour.

« Comment sortir du monde » est le récit d'une réconciliation.

Avec celui qu'on est.
Avec sa famille.
Avec ses origines.
Avec ses souvenirs.
Avec ses désirs.

Un très beau premier roman, écrit à fleur de peau, sur lequel on sent les vagues se briser, le sel raviver les douleurs, et le soleil apaiser les maux.

Il m'a rappelé par certains côtés « La petite dernière » de Fatima Daas.

Une jolie rencontre avec cette nouvelle plume et cette maison d'éditions (le livre est également superbe).

Un matin, en voiture, j'ai entendu l'auteur, invité de Totemic... il a éveillé ma curiosité. Je suis immédiatement allée le commander dans la librairie, à côté de chez moi, toute nouvelle, comme l'auteur et sa maison d'édition. J'ai attendu trois mois avant de le recevoir. Il s'est fait attendre, comme un précieux... et il est arrivé ! Un texte dans un écrin.
Peu de pages ? Il va se lire vite. Et non ! La prose de l'auteur est si dense, si riche, si poétique que je l'ai dégusté, comme un bonbon aigre-doux car Marouane Bakhti y livre ses questionnements, ses douleurs, ses errances... Autobiographie ? Autofiction ? Coming-out ? Ce n'est pas très important... le narrateur est-il l'auteur ? Ils ont beaucoup de points communs... mais le narrateur a également un côté universel de l'enfant de déraciné qui n'est ni d'ici ni d'ailleurs, de l'enfant né du métissage qui ne sait quelle est sa culture, du jeune qui cherche son identité sexuelle, se prenant des coups... Il erre, dans le brouillard, et, un jour, à l'occasion de différents événements fondateurs pour lui, la lumière se fait...
Mon coup de coeur de ce début d'été !

Je termine à l'instant "Comment sortir du monde"... C'est un beau texte, incarné et très physique. Marouane Bakhti nous fait le récit d'une errance, d'une quête de soi à travers le corps des autres, d'une place à trouver dans une famille, dans un pays. C'est le récit souvent bouleversant d'une renaissance, d'une réconciliation avec soi et les autres. le personnage principal est à la recherche de lui-même, de son identité et cela donne lieu à de très beaux passages, notamment une magnifique scène dans un hammam, où, enfin, il semble se trouver, se retrouver. On peut rapprocher ce récit, défini comme "roman", des nombreux récits de transclasses mais il s'en distingue par la beauté de la langue, de l'écriture. Il y a beaucoup de délicatesse et de poésie dans son évocation du Maroc, du décès de ses grand-parents. Loin d'une écriture clinique et analytique, le texte de Marouane Bahkti est profondément humain, et en devient nécessaire.

C'est un premier roman à l'écriture poétique et encore juvénile. Il raconte avant tout la complexité et la nature de l'identité d'un jeune homme né d'un couple mixte. le père est d'origine marocaine. Il a oublié sa langue maternelle. La maman est française, issue d'un territoire de bocages, de saules et de marais. Marouane Bakhti se confie dans un cahier souple imprimé sur papier rose. C'est un roman partiellement semblable à ses cahiers d'enfance noircis de poèmes et de confidences brûlés par son père. Ce dernier rejette la différence de son fils. Être l'arabe du coin, vivre l'amour caché, se réfugier en pleine nature dans une cabane parmi les saules, la nécessité de jouer au foot … Marouane quitte le foyer familial pour la capitale mais sa sensibilité l'attache profondément au paysage de son enfance et à ses aïeux. La nouvelle maison d'édition indépendante parisienne Les Nouvelles Éditions du Réveil est inaugurée avec un texte prometteur sur le thème complexe de l'identité. Il est retenu par le jury du prix littéraire du cheval blanc dans la dernière sélection 2023. Et on se plaît à penser que les bonnes fées se penchent au dessus de tous les berceaux.

Poétique, introspectif et très intime, ce premier roman tombe par moment dans certains clichés de l'adolescent tourmenté dans sa propre angoisse en rupture avec le reste du monde sans vrai recul ou de perspective critique, mais il en demeure une belle lecture et une analyse pertinente sur l'identité, la famille, la sexualité et la religion.