AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fortuna


Contrairement à beaucoup de mariages qui étaient des affaires d'argent au 19ème siècle, deux familles passant un contrat pour unir leurs fortunes, placer leurs filles, la femme célibataire n'ayant pas un statut désiré mais subi, Jules Desmarets et Clémence, orpheline, sont unis par une sincère passion amoureuse. Ne fréquentant les bals que pour y danser ensemble, ils ont hâte de rejoindre le nid douillet de leur amour dans lequel Clémence veille à entretenir la flamme qui les unit. Jules quant à lui aime sa femme d'un coeur pur, ne voyant qu'elle au-delà de toutes les tentations qu'offre Paris. Mais pour le malheur de ce couple sans nuages, Auguste de Maulincour est tombé sous le charme de la belle et sage Clémence.

Paris est une ville de contrastes, les beaux quartiers et les belles artères sont fréquentées par le grand monde alors que quelques pas plus loin un dédale de rues mal famées et assassines feraient se perdre les meilleurs réputations. Hors de question de s'y aventurer sans être marqué à son tour par leur infamie. Mais c'est pourtant dans une de ces rues qu'Armand a aperçu la belle Clémence, image pour lui sacrée de la femme idéale. Et avec l'effondrement cruel de son idéal nait l'obsession de savoir. Quel est l'homme qu'elle rencontre dans de si bas quartiers ? Qui est ce Ferragus aux multiples identités, personnage peu recommandable, ancien bagnard, tour à tour banquier ou clochard ?

Dans ce premier volume de la trilogie de l'histoire des treize, Balzac nous trace le portrait d'un personnage féminin, Clémence, très attachant, liée par un terrible secret qu'elle dissimule même à son cher mari, et dont la découverte par son amant platonique sera à l'origine de l'issue dramatique. Ferragus est un personnage maléfique, chef d'une société secrète, mais en même temps fascinant qui met en lumière l'hypocrisie de la société. Balzac l'illustrera parfaitement lors de la demande de crémation qui se heurte à une bureaucratie qui n'a rien à envier à celle de Kafka…ou la nôtre, et qui forcément va pousser l'honnête homme vers des pratiques moins officielles. A découvrir !
Commenter  J’apprécie          420



Ont apprécié cette critique (41)voir plus




{* *}