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Critique de NMTB


NMTB
19 décembre 2014
En 1612, Un jeune homme qui ambitionne de devenir peintre vient à Paris pour rencontrer Porbus, un peintre renommé. Dans son atelier il fait la connaissance d'un certain maître Frenhofer, archétype de l'artiste exalté, impitoyable envers les autres et lui-même, éternel insatisfait mais convaincu de son talent, entièrement voué à son art. Seulement, il reste bloqué sur un tableau, le portrait d'une courtisane intitulé « La belle noiseuse » qu'il n'arrive pas à finir faute de trouver un modèle à la hauteur de ses exigences. le jeune homme c'est Nicolas Poussin, et il est amoureux d'une très jolie femme qu'il va proposer comme modèle au vieux Frenhofer.
Une petite nouvelle assez bateau sur un artiste possédé par son art, mais avec une fin qui laisse songeur sur le devenir de la peinture. Frenhofer et Porbus ont quelques discussions intéressantes sur les techniques picturales, mais je crois que Balzac ne voulait pas tant parler de la peinture du dix-septième siècle que des débats contemporains qui agitaient le monde de l'art au début du dix-neuvième siècle. En résumé, Porbus serait le représentant de la ligne classique et Frenhofer de la couleur romantique. L'histoire a voulu que le romantisme triomphe, alors il est normal que les discours de Frenhofer semblent prophétiser l'impressionnisme et tout ce qui s'ensuit : « Il n'y a pas de lignes dans la nature où tout est plein : c'est en modelant qu'on dessine, c'est-à-dire qu'on détache les choses du milieu où elles sont, la distribution du jour donne seule l'apparence au corps ! Aussi, n'ai-je pas arrêté les linéaments, j'ai répandu sur les contours un nuage de demi-teintes blondes et chaudes qui fait que l'on ne saurait précisément poser le doigt sur la place où les contours se rencontrent avec les fonds. de près, ce travail semble cotonneux et paraît manquer de précision, mais à deux pas, tout se raffermit, s'arrête et se détache ; le corps tourne, les formes deviennent saillantes, l'on sent l'air circuler tout autour. »
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