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Critique de miriam


Le Cousin Pons est un roman très sombre de la Comédie Humaine.

Sylvain Pons est un musicien qui a eu son heure de gloire sous l'Empire

Il a gardé de cette période faste, le costume spencer démodé au temps où se déroule le roman (1844) et l'habitude des dîners fins en ville qu'il fréquente encore pique-assiette, toléré à la table de lointains cousins d'une famille bien élargie d'où son nom de "Cousin Pons". Il vit chichement de son poste de chef d'orchestre dans un Théâtre de Boulevard en compagnie d'un pianiste allemand Schmucke. Les deux musiciens sont inséparables, dans le quartier on les appelle "les casse-noisettes". Ils logent rue de Normandie dans le Marais et la portière de la maison, Madame Cibot tient leur ménage.

En plus de la gourmandise, Pons a une autre passion : la brocante. Alors que les  Camusot, le notaire Cardot, le comte Popinot méprisent ce parent pauvre,  une anecdote suggère l'importance de la collection d'art de Pons : il offre un éventail décoré par Watteau, dédaigné par la Présidente de Marville qui ne connaît même pas le peintre et qui lui joue un sale tour. C'est le début de la brouille entre Pons et ses parents fortunés. C'est aussi l'entrée en scène de madame Cibot, la portière.

Pons faisait de vains efforts pour répondre, la Cibot parlait comme le vent marche. Si l'on a trouvé le moyen
d'arrêter les machines à vapeur, celui de stopper la langue d'une portière épuisera le génie des inventeurs.

Tandis que la famille de Pons le méprise, madame Cibot éclairée par  le brocanteur Rémonenq découvre la valeur des tableaux du Musée-Pons qui contient des Raphaël, Dürer, et des objets exceptionnels. 

"Ici commence le drame, ou, si vous voulez, la comédie terrible de la mort d'un célibataire livré par la force des
choses à la rapacité des natures cupides qui se groupent à son lit"

Rejeté par ses parents, Pons tombe malade et se trouve sous l'emprise de Madame Cibot qui va tendre le piège fatal pour dépouiller les musiciens naïfs. Elle trouve dans le quartier des complices qui ont tous intérêt à profiter de cette bonne fortune : le brocanteur, le marchand de tableau Magus,  le médecin Poulain, l'homme de loi Fraisier et toute une clique peu recommandable. La machination est infernale. L'issue inéluctable. le lecteur assiste à l'agonie du musicien puis à celle de son ami.


Balzac détaille tous les rouages de cette machine infernale et les dessous de l'ascension sociale de ces intrigants impitoyables. Et comme d'habitude, il nous surprend par une visite chez une voyante, une autres dans les coulisses du théâtre. On ne s'ennuie pas sauf pendant les commérages et bavardages de la Cibot, mais c'est à dessein....
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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