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Critique de Allantvers


Voilà un Balzac à la fois familier et surprenant, dans lequel, si l'on retrouve son habituel trait féroce pour croquer la bourgeoisie de province, il étonne son lecteur en introduisant une dimension surnaturelle à l'intrigue.

L'entrée en matière de ce court roman est du pur Balzac, et du pur plaisir : gros plan sur la silhouette rubiconde du maître de poste, premier de ces bourgeois matérialistes et bas de plafond dont Balzac va nous présenter tout un groupe, tous à l'affût comme une meute de chacals devant la maison du vieil oncle dont ils attendent la mort, et derrière bien sûr l'héritage.
Or cet oncle n'est pas fait du même bois : homme éclairé aux idées hautes et au coeur pur, il fuit la société de ces vautours et leur préfère celle du curé, un homme au coeur large, avec lequel il s'acharne à protéger sa pure et ravissante nièce Ursule Mirouet des griffes de ses prétendants héritiers.
A sa mort, la meute se déchaine dans des proportions inimaginables de vilenie et de bassesse, mais voilà que le divin s'en mêle...

Un vrai plaisir que ce court roman à l'intrigue finement troussée dans lequel le grand Balzac fait montre de toutes les facettes de son talent, du notaire de province comptant et escomptant les avoirs de chacun, au chroniqueur de cette société des années 1830 dans laquelle l'aristocratie ploie sous les coups bas d'une bourgeoisie avide, mais surtout de peintre des âmes humaines, des plus noires aux plus lumineuses.
Et ce style, ce style!
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