On dit que le chemin vous change un homme. Qu'on revient différent, grandi, changé.. Je peux même vous dire que c'est parfois foudroyant : après juste sept jours de marche. À plusieurs reprises, en croisant des petits groupes de personnes, j'en entendais dire: Tiens, voilà un Saint-Jacques !
Pourtant, quand je me regarde dans la glace le soir, je ne vois pas d'auréole flotter au dessus de ma tête.
D’où vient ce mystère ?
Notre bâton et surtout notre coquille nous permettent d'exister en tant que pèlerin aux yeux des gens que l'on croise. Ainsi, nous ne sommes pas de simples randonneurs, mais des pèlerins. Être pèlerin intéresse plus les personnes. Sûrement par l'image du pèlerin qu'ils ont : quelqu'un qui marche avec une dimension profonde, spirituelle, humaine de rencontre...
Ce sont les gens qui viennent à moi, qui me sourient, qui me disent bonjour, un petit mot d'encouragement, une invitation à boire quelque chose..