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Critique de 5Arabella


Dans ce texte autobiographique, Zsuzsa Bánk évoque la mort de son père. Les différents moments de la maladie, les hôpitaux, les soucis quotidiens que tout cela cause. Mais aussi la manière dont cela affecte les relations, les liens familiaux. Tout le travail de mémoire que cela provoque : au-delà de la mort de son père, elle remonte à celle de son grand-père, par exemple. Mais aussi à l'histoire de ses parents, nés en Hongrie, partis en Allemagne après 1956, l'entrée des chars soviétiques dans leur pays. Une vie entre deux pays, la traversée des frontières, impossibles, puis compliquée, puis sans aucun problème. Une vie entre deux (voire trois, car des cousins au Canada) langues. La langue maternelle de ses parents, difficile à maîtriser, mais indispensable, certaines choses ne peuvent être traduites qu'en perdant du sens. Et les étés hongrois, dans une maison familiale, une maison pleine de souvenirs, de différentes générations. Une maison qui devra être quittée après la mort du père, tirant définitivement un trait sur une partie du passé. Plus rien ne sera comme avant.

L'auteure dit dans ce libre tout son immense amour à son père. C'est une façon de faire le deuil, grâce aux mots, à l'écriture. C'est aussi une manière de restituer une histoire, celle de ses proches, mais aussi celles de tous ces gens qui ont vécu des histoires un peu similaires, de déracinement, de rupture. Ou tout simplement de la perte d'un être cher.

C'est très sensible, très bien écrit, cela touche forcément les gens qui ont vécu cette expérience de la perte d'un proche. Il faut sans doute choisir le moment pour le lire et entrer dans l'écriture de Zsuzsa Bánk.
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