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Critique de Tandarica


Peu après son décès, j'avais découvert l'écriture de Georges Banu, d'origine roumaine, avec Les récits d'Horatio : Portraits et aveux des maîtres du théâtre européen, livre qui m'avait quelque peu déconcertée par son organisation fragmentaire.

Sur les conseils avisés de chris49 je me suis lancée dans la lecture de cet ouvrage consacré à la pièce La Cerisaie, que j'ai adoré, cette fois-ci.

Le spécialiste en dramaturgie y propose des analyses très fines, émaillées de photos prise lors de différentes représentations. D'ailleurs une liste des principales mises en scènes est proposée par l'auteur (pp. 8-9). J'y ai découvert avec immense plaisir celle à laquelle j'ai assistée, adolescente, à Bucarest, en 1992, celle d'Andrei Șerban.

En guise d'invitation à vous laisser tentés par cet ouvrage je vous cite les premières lignes représentatives du style de l'auteur et de son intention :

Ce livre pourrait se définir comme un « journal de spectateur averti » dans la mesure où il est né de la coexistence prolongée avec une oeuvre et les « essais » que sont ces mises en scène. le « spectateur averti » aime ce jeu d'un thème avec variations. Imprégné du monde d'origine, indifférent aux frontières du texte et de la scène, il circule librement dans ce territoire familier en faisant des spectacles sa bibliographie et en esquissant les contours incertains d'une représentation imaginaire. de cette expérience double, sans complexes ni réserve, ces lignes se veulent être l'aveu. Son centre, La Cerisaie, et les satellites, ces représentations où elle s'est accomplie, explorées avec une inégale attention, selon la logique secrète d'un spectateur qui ne se présente pas en exégète. Journal de spectateur, journal de voyage, ni systématique, ni didactique. En réalité il se soumet au désordre affectif propre au « cahier » qui refuse également l'exercice quotidien de la notation et de la chronologie strictement enregistrée. « Déroutes aimées qui ne dirigent pas vers leur destination » (René Char)
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