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Critique de Myriam3


Pour comprendre pourquoi Max, veuf depuis peu, éprouve le besoin impérieux de retourner sur le lieu de ses vacances d'enfance, il faut lire le roman jusqu'au bout. C'est là, dans les dernières pages, qu'il prend toute sa splendeur, un peu comme le soleil après l'orage.
Mais la mer, dans ce roman, est angoissante dès le début: "gonflée comme une ampoule", s'aventurant là où elle n'arrive jamais, d'un bleu intense sous un ciel laiteux. Et quand le tout jeune Max et les deux amis qu'il a rencontrés, Chloé et Myles, passent leurs journées près des vagues, on ne peut s'empêcher de ressentir un malaise. Chloé et Myles: frère et soeur jumeaux, lui muet, elle un peu sournoise, passant leurs vacances dans la villa des Cèdres que Max connaît bien, en tant que vacancier plus pauvre séjournant dans l'un des bungalows un peu plus loin. Max est tout de suite attiré par la famille Grace et très vite entre dans l'intimité de la famille.
Ces souvenirs de vacances, qui remontent à la surface lors de son séjour dans la villa plus de cinquante ans plus tard, font écho à la dernière année d'Anna, sa femme, atteinte d'un cancer incurable. Et ce séjour est peut-être le moyen pour lui de surmonter son chagrin, replongeant dans ce lointain été qui marque le début de ses émois amoureux et sexuels.
Tout au long du roman, le ton détaché voire un peu cru du narrateur provoque un certain trouble dérangeant, auquel se mêle les réminiscences mélancoliques de la maladie d'Anna.
Ce que j'ai préféré, finalement, est cette fascinante présence de la mer, immense et silencieuse.
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