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Citations sur Du bruit dans la nuit (34)

Tout ce qu’elle savait faire, c’était parler aux gens. Et plus encore, les écouter. Et les observer. Elle savait voir sous la surface, là où la vérité était enfouie.
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Le marchand de glaces, qui avait à peine la vingtaine, semblait avoir abusé de sa marchandise. Des bras comme des jambons, un visage rond avec de grosses joues boutonneuses, des cheveux coupés presque ras. Il faisait probablement un mètre quatre-vingts, mais paraissait plus grand encore, juché derrière son comptoir.
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Il s'était perdu dans ses pensées sur le chemin du retour. S'était-il mis en pilotage automatique. Ne lui était-il pas arrivé d'avoir ce genre d'absence avant même l'agression ? Charlotte ne l'avait-elle pas taquiné plus d'une fois sur le fait qu'il était la caricature du prof étourdi, la tête ailleurs quand elle lui parlait.
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J'observe les gens et je m'imagine leur existence, ce qu'ils vivent. Je lisais des livres autrefois, mais j'ai du mal à me concentrer maintenant. Alors j'invente des histoires dont les gens que je croise sont les personnages.
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Était-il judicieux, dans un cabinet de psychologue, de proposer à la lecture un magazine d’informations titrant : « Paranoïa : avez-vous raison d’avoir peur ? »
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Kenneth le rejoignit à l’arrière de la voiture. Semblait-il plus calme ? Était-il soulagé d’avoir été pris ? Paul le regarda, mais son attention fut de nouveau attirée par les corps.
— Qui est-ce ? demanda Paul d’une voix tremblante. Dis-le-moi.
Incapable de les regarder plus longtemps, il se détourna.
— Désolé pour ça, dit Kenneth.
Paul se tourna vers lui.
— Désolé pour…
Il vit la pelle que Kenneth brandissait, à la manière d’un club de golf, un dixième de seconde avant qu’elle n’atteigne son crâne.
Puis tout devint noir.
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— Je cherchais un endroit, dit Kenneth calmement.
— Un quoi ?
— Je n’avais encore rien trouvé. J’envisageais ces bois, là-bas, et puis tu as débarqué.
À ce moment-là, Paul remarqua la pelle à côté du corps de la femme, sur la gauche.
— Je vais couper le moteur, dit Kenneth, ce n’est pas bon pour l’environnement.
Paul crut qu’il allait sauter dans la voiture et prendre la fuite. Avec le hayon ouvert, s’il accélérait brusquement, les corps risquaient de glisser et de tomber sur le bas-côté. Mais Kenneth se pencha dans l’habitacle, tourna la clé de contact. Le moteur se tut.
Qui étaient ces deux femmes ? Paul se sentait paralysé, éprouvait un sentiment d’irréalité.
Un prénom lui vint à l’esprit. Sans qu’il sache exactement pourquoi.
Charlotte.
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Kenneth chercha ses mots.
— Paul…
— Ouvre.
— Quoi ?
— Ouvre-le ! répéta Paul en pointant le hayon du doigt.
Kenneth obtempéra. Une ampoule intérieure s’alluma, révélant les deux corps étendus dans la longueur, tous deux enveloppés dans du plastique, la tête contre le hayon, les pieds contre le dossier des sièges de devant. La banquette arrière avait été rabattue pour qu’ils puissent tenir dedans, comme s’il s’agissait de panneaux de contreplaqué achetés à Home Depot.
Malgré l’épaisseur du plastique et le sang qui déformaient leurs traits, on voyait bien que c’étaient deux femmes.
Paul les fixait, bouche bée, sidéré. L’envie de vomir avait fait place à l’effroi.
— Je cherchais un endroit, dit Kenneth calmement.
— Un quoi ?
— Je n’avais encore rien trouvé. J’envisageais ces bois, là-bas, et puis tu as débarqué.
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— Paul, monte dans ta voiture et rentre chez toi. Tout va bien. Je t’assure.
Ce fut à ce moment-là seulement que Paul remarqua les taches sombres sur les mains de Kenneth, et les éclaboussures sur sa chemise et son jean.
— Bon sang, tu es blessé ?
— Non, ça va.
— On dirait du sang.
Paul s’avança vers la Volvo. Kenneth voulut le retenir par le bras, mais Paul se dégagea. Il avait bien quinze ans de moins que Kenneth, et sa fréquentation assidue des courts de squash de la fac l’avait maintenu en bonne forme.
Arrivé devant le hayon, il regarda à travers la vitre.
— Bordel de merde ! s’écria-t-il, se couvrant soudainement la bouche avec la main, sur le point de vomir.
— Laisse-moi t’expliquer, dit Kenneth derrière lui.
Paul fit un pas en arrière, dévisagea Kenneth, les yeux exorbités.
— Comment… qui… qui est-ce ?
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— Bon sang, Paul, qu’est-ce que tu fous là ?
Son ton de voix déplut à Paul. Kenneth était agité, à cran. Les deux hommes se retrouvèrent à mi-chemin entre les deux véhicules.
— J’étais presque certain que c’était ta voiture. J’ai pensé que tu avais peut-être des ennuis.
Pas la peine de préciser que cela faisait des kilomètres qu’il le suivait.
— Tout va bien, pas de problème, rétorqua Kenneth d’un ton sec.
Son visage était parcouru de tics nerveux, comme s’il voulait retourner dans sa voiture mais se défendait de le faire.
— Tu me suivais ?
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