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Critique de Cannetille


En 1902 à Niagara, Tom Smith, inventeur féru de statistiques météorologiques, et Jerry Wesson qui, parfait connaisseur des lieux, s'emploie à repêcher les cadavres des nombreux suicidés des fameuses chutes, font la connaissance de l'audacieuse Rachel Green : frustrée de ne pas parvenir à percer dans le monde masculin du journalisme, la jeune femme a décidé de créer son propre scoop en tentant la descente des chutes du Niagara à bord d'un tonneau. Elle compte bien être la première à se sortir vivante de ce toboggan de l'extrême…


Les malicieuses allusions aux Tom & Jerry du dessin animé et aux Smith & Wesson des armes à feu confirment que, même si une Annie Edson Taylor de soixante-trois ans fut bien la première à sortir vivante d'une descente en tonneau des chutes du Niagara en 1901, organisée à grand renfort de publicité, le récit est avant tout une fantaisie burlesque et railleuse.


Dotée d'indications musicales qui la rythment comme une partition, cette pièce de théâtre est l'occasion de s'interroger sur le courage ou la folie de ces hommes et de ces femmes capables de mettre en jeu leur vie pour, au mieux tenter de s'accomplir ou de réaliser un rêve, au pire pour essayer d'exister ou pour devenir célèbres. Dans le collimateur de l'auteur, l'on a vite fait de repérer la recherche de notoriété et de gloire instantanées devenue si commune dans notre société médiatisée, et en particulier dans le monde du spectacle. A quelles extrémités notre narcissisme et l'appât du gain sont-ils capables de nous mener ?


Sur un ton léger et ironique, associant la musique à l'élégance du texte, Alessandro Baricco nous livre une comédie dramatique satirique qui se moque de notre fascination pour la célébrité, souvent devenue une fin en soi, poursuivie à tout prix et par n'importe quel moyen.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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