En Orient, c'est ce qui arrive à ceux qui souffrent d'une perte irréversible : ils échangent leur âme contre la carapace d'un corps pour survivre.Il n'y a qu'en Amérique que ce qui ne tue pas rend plus fort.
La vérité possède de multiples facettes, certaines visibles à un œil non averti, d'autres pas.
Il n'était plus en capacité émotionnelle de demander de l'aide.
Comparée à elles, Néda, la fille cadette de Zeeba avait autant de personnalité qu'une limace agonisant sur un trottoir brûlant en plein mois d'août.
Aaron épousa Elisabeth, parce qu'il fallait tôt ou tard qu'il prît une femme et donnât des héritiers à la lignée des Soleyman; et parce qu'elle était trop jeune, pensa-t-il, pour ressentir son absence d'émotion et son indifférence sur le plan sexuel; mais aussi parce qu'elle-même était davantage spectatrice qu'elle ne participait à une bonne partie de ce qui se passait autour d'elle.
Ce terme, aabehroo, est l'un de ceux pour lesquels il n'existe pas d'équivalent dans une autre langue; Il correspond à ce que pensent les autres de la vertu et de la respectabilité d'un individu.
C'est comme ça quand vous êtes le fils de parents illettrés de la classe ouvrière dans un pays où les frontières sont tracées dans le sang. Peu importe combien vous en franchissez, une part de vous se sentira toujours comme un imposteur.
Ce n'est pas vrai, ce qu'on dit à propos de "ce qui ne vous tue pas". C'est un mythe qu'inventent ceux qui n'arrivent pas à accepter la défaite, quand bien même on les traîne avec chaîne et boulet, vers la potence du destin. Ce qui ne vous tue pas n'en laissera pas moins sa marque, comme ces fissures que l'on voit après un tremblement de terre dans une maison qui tient à peine le coup, qui reste encore debout au milieu des décombres, un millier de petits éléments qui tiennent par un cheveu mais qui tiennent bon jusqu'à ce que la terre tremble de nouveau, une minuscule secousse qui n'est enregistrée nulle part mais qui - et voilà!- abat la maison.
Comment la Femme de Raphael avait-elle eu l'idée qu'elle méritait mieux que ce que le destin lui avait réservé était une chose que personne ne comprenait. Ce qui est clair, en revanche, c'est que la dévastation qui résulta de sa campagne fut l'aboutissement de cette conviction absolue d'être dans son bon droit, de la perception si fausse soit-elle, qu'elle valait autant que n’importe quelle personne fortunée et heureuse foulant cette terre divine.
C'est comme ça que commencent les révolutions.