La quatrième de couverture me paraissait promettre une épopée antique passionnante, entre références historiques à la Grèce antique et récit de la vie d'un jeune esclave au sein de la société grecque...
J'ai été plus que déçue; l'intrigue est selon moi un peu niaise, et le récit tire en longueur jusqu'à en devenir assommant.
Le cadre historique et géographique (à savoir le monde de la Grèce antique) semble en réalité n'avoir été choisi que pour permettre à l'auteur de ne pas avoir à justifier les viols et relations homosexuelles de ses protagonistes; on regrette que l'auteur n'ait pas plus exploité cette époque si fascinante et complexe.
Du côté des personnages, la fadeur règne en maître: jeune esclave violé et soumis, patriarche juste mais parfois colérique, enfants sympathiques ou jaloux de
Damalis, prostituée ayant l'oreille du souverain qui se met soudainement à apprendre à écrire au personnage principal, céramiste de basse condition énamouré...
Et finalement l'intrigue, qui s'enlise entre capture, accession à une certaine autonomie, éventuelle fuite, retour à la normale...les seuls rebondissements semblent être un viol par-ci, une tentative par-là, une ardeur assumée face à un prétendant, un suicide, un éloignement.
Une grosse déception donc pour ce roman dont les prétentions me semblent excéder de très loin ce qui en ressort finalement : des personnages qui frisent la banalité ou les clichés, un récit assommant qui n'avance pas vraiment et un contexte historique très peu exploité qui n'aide pas le lecteur à se plonger dans le texte qu'il survole un peu négligemment.