Écrire, c’est pouvoir réorganiser les mots et leur redonner une place.
Faïza Guène.
« Il y a une misogynie ordinaire qui fait qu’on accepte que la femme ait mal. » (p. 231)
La poudre, pour moi, c’est une poudre de liberté.
Inna Modja.
On est dans un temps où les gens ont des empathies très sélectives. Les gens s'imaginent que les juifs doivent lutter contre l'antisémitisme, les personnes noires ou musulmanes contre le racisme, les gays contre les propos homophobes. Et tout ça c'est une négation de notre humanité, mais aussi de la promesse républicaine. Donc je me dis qu'on a tous le devoir de se poser la question des responsabilités personnelles, d'avoir une espèce de conscience que la fin de ces paroles haineuses ne viendra pas d'un autre. Ca ne viendra pas non plus de plans gouvernementaux ou de pouvoirs publics. Ca viendra d'une possibillité de chacun, dans notre République, de sentir que quand l'autre est frappé, en réalité, c'est lui qui est balafré. Qu'il y a quelque chose qui rejaillit sur nous tous de cette haine, même quand elle ne porte pas le nom de l'atteinte à notre groupe, à notre couleur de peau et à notre identité à nous.
Delphine Horvilleur interviewée par Lauren Bastide
Chaque personne est une vibration.
Camille.
J’ai un amour fou pour le trop.
Aurelie Saada.
« Est-ce que, pour être une femme libre aujourd’hui, il faut ressembler à un homme ? Quand on porte des chaussures à talon, du maquillage, est-ce que les hommes pensent vraiment qu’on fait ça pour eux ? Est-ce qu’on doit tout arrêter et leur ressembler ? » (p. 103)
« C’est un beau mot ‘femme’. Il faut le revendiquer. » (p. 46)
Quand le féminin se mêle à la conversation, ça éveille les voix du féminin. Et c’est ça qui fait toute la différence.
« La violence, ce n’est pas de balancer les porcs ou de hashtaguer #MeToo, c’est celle que subissent les femmes depuis trop longtemps. Et cette violence est bien plus monstrueuse qu’un hashtag. » (p. 95)