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Critique de nadejda


Merci à Moustafette dont le billet m'a convaincu de lire ce livre !!!

Voilà un récit bouleversant qui va me poursuivre longtemps, celui d'Andreï, amoureux de sa ville, Saint Pétersbourg, «Péte», qui très vite à seize ans sait qu'il devra fuir, passer à travers la chape de l'étatisme communiste. Il veut vivre, il aime la musique dont il fait l'apprentissage sur un piano que lui offre son père malgré leur pauvreté. Puis c'est le saxo ramené par son frère qui va prendre le relais et devenir sa passion.

«Ma soif insatiable de voyager est née en même temps que moi. Je me sauvais du jardin d'enfants, de l'école, je fuyais les femmes, leurs maris, les problèmes existants réellement ou non»

Andréï a soif de liberté, il n'est jamais tiède ou indifférent. Il veut jouer encore et encore sur son saxo, il souffre, il aime, il hait. Il est un peu comme un chien fou qui suit une piste et qu'une nouvelle odeur détourne, pour lui en faire prendre une autre. C'est un être qui garde une part d' innocence malgré ses excès et se laisse embarquer dans des histoires pas possible par amour, par passion de la liberté et aussi pour sortir de la misère qui est toujours le lot de la majorité des russes malgré la chute du régime communiste.
Suite à la mort de son père, à l'abandon de la femme aimée lassée de pardonner ses frasques, mais aussi pour pouvoir aider financièrement sa mère, il va quitter le cabaret où il joue toutes les nuits pour suivre cinq petits chinois qui l'achète à son patron et lui font signer un contrat mirobolant de six mois. Cet engagement va le mener à Urumchi au coeur du pays Ouîgour où il doit jouer pour une clientèle de riches colonisateurs chinois.

«... si quelqu'un n'a pas encore compris la morale de ce livre, je peux l'aider ; j'ai envie de montrer qu'on peut se sortir d'un quotidien terne et merdique, et aller se jeter dans d'autres galères tout aussi merdiques, mais la vie pour moi, c'est l'espace de liberté suspendu entre ces deux moments.»

Et à partir de là, sa vie va prendre un tour à la fois rocambolesque et dramatique. Une vie violente, d'aventure et d'épreuves extrêmes qui vont le mener au bord de la destruction. Mais quand il croit atteindre la limite, au moment où il pense qu'il va basculer et mourir, il donne comme celui que guette la noyade et qui touche le fond, un coup de pied, se reprend et regagne la surface grâce à sa résistance mais aussi à de profondes amitiés, de belles rencontres généreuses malgré la dureté de la vie.
Et il finira par retrouver, après une absence beaucoup plus longue et douloureuse que prévu, Saint Pétersbourg dont il aura rêvé bien souvent au milieu du chaos.....
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