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Citations sur Histoire de la libre-pensée (25)

Tourné vers la Droite [lors du vote de la loi Falloux en 1849], Hugo lui dit :
Voulez-vous que je vous dise ce qui vous importune ? C'est cette énorme quantité de lumière libre que la France dégage depuis trois siècles, lumière toute faite de raison, lumière aujourd’hui plus éclatante que jamais, lumière qui fait de la nation française la nation éclairante, de telle sorte qu'on aperçoit la clarté de la France sur la face de tous les peuples de l'univers.

2839 – [Que sais-je ? n° 848, p. 102]
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Fidèles à [l']enseignement constant du Saint-Siège, les ultra-montains, sous la Restauration, sous Louis-Philippe, sous le Second Empire, ne cessent de dénoncer avec vigueur le principe même de la liberté de pensée dans lequel ils voient, selon l'expression de Joseph de Maistre « une insurrection contre Dieu ». Mais ceux qui l'attaquent, Bonald, Montalembert, Ozanan, Lacordaire, Veuillot, Dupanloup, se heurtent à ceux qui le defendent, Paul-Louis Courier, les saint-simoniens, Louis Blanc, Hugo, Michelet, Quinet, Mignet, Gambetta, Ferry, Paul Bert, Waldeck Rousseau, Clemenceau, Combes, Jaurès. C'est en grande partie sur cette question que ce définissent la « droite » et la « gauche ».

2832 – [Que sais-je ? n° 848, p. 99/100]
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Longtemps après la mort de Lucrèce, les chrétiens uniront leurs efforts à ceux de Julien (dit l'Apostat) pour détruire les œuvres d’Épicure. Mais, sur le moment, personne le relève le défi de Lucrèce : bravée, niée en son principe, la religion ne réagit pas. Bien mieux, Virgile, le pieux Virgile, exalte l’œuvre de Lucrèce :
Félix qui potuit rerum cognoscere causas
et il le loue expressément d'avoir méprisé « le fracas de l'avide Achéron », d'avoir tué « toutes les peurs ».

2821 – [Que sais-je ? n° 848, p. 28]
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Du livre célèbre d'Isidore Lévi {Les sources de la légende de Pythagore}, il résulte que c'est la légende qui a fait de Pythagore, un grand mathématicien. Mais Pythagore, s'il a existé, ce qui n'est pas absolument prouvé, a été non un savant, (aucun informateur ancien ne lui attribue aucune découverte), il a été ce que son nom même indiquait, « l'annonciateur pythien », l'apôtre d'une religion de salut ayant pour berceau l'orphisme. Il a enseigné la métempsycose, l'immortalité de l'âme. Il a prôné une vie ascétique qui devait permettre à l'homme d'expier, de se purifier.

2818 – [Que sais-je ? n° 848, p. 19]
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Les rationalistes ont souvent noté, dans une intention polémique, que la croyance de l’Immaculé Conception, avant d'être consacrée, en 1854, par le Saint-Siège, avait été violemment combattue par Saint Bernard, par Alexandre de Hales, par Albert le Grand, par saint Bonaventure, par saint Thomas. Mais ce fait n'est pas singulier : c'est l'ensemble des dogmes qui a été soumis, au cours des siècles, à l'effort changeant des théologiens, et c'est de la lutte entre ces théologiens qu'est faite sur le plan spirituel, la vie profonde de l’Église.

2844 – [Que sais-je ? n° 848, p. 123]
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Animé par les « hébertistes », le mouvement de « déchristianisation » prend dans la capitale une telle violence que le 24 septembre 1793 la Commune arrête « que toutes les églises ou temples de toutes religions et de tout culte qui ont existé dans Paris seront sur le champ fermés », « que celui qui demandera l'ouverture soit d’un temple, soit d'une église sera arrêté comme suspect », et « qu'enfin les prêtres seront exclus de tout espèce de fonction publique ainsi que de tout emploi dans les manufactures nationales ».
Ces mesures, qui rappellent par leur violence les lois portées au IVe siècle contre les cultes païens, et, au Moyen Age, contre les hérétiques, sont la répudiation brutale du principe de liberté consacré par la Déclaration des Droits de l'Homme. C'est pourquoi, dès le 21 novembre 1793, Robespierre, aux Jacobins, proteste avec violence contre ceux qui prétendent que la Convention « a proscrit le culte catholique ». « Non, la Convention n'a point fait cette démarche téméraire. La Convention ne la fera jamais. Ce n'est point en vain qu’elle a proclamé la Déclaration des Droits de l'Homme en présence l’Être Suprême. » Poursuivant son discours, Robespierre déclare que « l'athéisme est aristocratique » et il dénonce les déchristianiseurs comme des traîtres, des agents de l'ennemi.

2829 – [Que sais-je ? n° 848, p. 88]
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La haine de la pensée libre, s'exacerbe au milieu du [XVIIIe] siècle. En 1757, une Déclaration royale, dépassant la Révocation de l’Édit de Nantes, dépassant le Déclaration de 1724, contient le passage suivant : « Tous ceux qui seront convaincus d'avoir composé, fait composer et imprimer des écrits tendant à attaquer la religion, à émouvoir les esprits, à donner atteinte à notre autorité et à troubler l'ordre et la tranquillité de nos Etats, seront punis de mort ».

2828 – [Que sais-je ? n° 848, p. 76]
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Luther ouvre la voie à Calvin ; Calvin ouvre la voie à Voltaire ; Voltaire ouvre la voie à Renan ; Renan ouvre la voie à Couchoud.

2825 – [Que sais-je ? n° 848, p. 58]
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Heureusement Épicure est là. Écoutez-le. Non, les dieux n'ont pas créé le monde, non ils ne le gouvernent pas, non ils ne se soucient pas des hommes : ils jouissent, dans une paix profonde, de leur immortalité, leur nature les écarte, les éloigne de ce qui nous concerne ; exempts de douleur, exempts de péril, riches des richesses qui leur sont propres, n'ayant en rien besoin de nous, ils sont insensibles à nos vertus, ils ne sont pas touchés par la colère.

2820 – [Que sais-je ? n° 848, p. 26]
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Pour avoir enseigné que le soleil est une pierre incandescente et la lune une simple terre, Anaxagore est poursuivi. Pour avoir déclaré qu'il était hors d'état de dire si les dieux existent ou n'existent pas, Protagoras est banni par la justice athénienne. Pour avoir bafoué les Mystères, Diagoras de Mélos voit sa tête mise à prix. Socrate, accusé de corrompre la jeunesse, est condamné à boire la ciguë. Aristote taxé d'impiété, juge prudent de mettre l'Euripe entre ses adversaires et lui. Théophraste, Stilpon sont poursuivis. C'est pour offense à la religion que la célèbre Phryné comparait devant les héliastes. Comme l’écrivent Gernet et Boulenger, « la démocratie éclairée a une belle série de procès d'opinion à son actif ».

2817 – [Que sais-je ? n° 848, p. 17]
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