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Critique de Octarine008


J'avais terminé le tome 1 mitigée : si j'avais adoré le cadre désertique, la mythologie, la magie et le mystère des Rois de Sharakhaï, je n'avais pas du tout accroché avec les protagonistes. C'est donc sans entrain et plus parce qu'il faut bien continuer une série entamée que je me suis lancée dans le tome 2. Et puis il faut dire ce qui est, la couverture dans les tons bleus de Marc Simonetti est juste sublime, et suffit à convaincre le lecteur de continuer la lecture. Et bon sang, j'ai bien fait !

J'ai trouvé ce deuxième tome bien meilleur que le premier. Fini les ruelles sombres et les bas quartiers de Sharakhaï, cette fois-ci on passe dans l'envers du décors : la majeure partie de l'action se déroule au sein des Vierges du Sabre ou dans la Maison des Rois, et c'est un changement que j'ai beaucoup apprécié, car Ceda, que je trouvais trop forte, trop invincible, y est entourée de femmes et d'hommes au moins aussi redoutables qu'elle, sinon plus, et ça la rend infiniment plus agréable à mes yeux. Elle est toujours aussi sensible et en proie au doute au sujet de sa famille, et elle ne perd toujours pas une occasion de se taire, mais on s'y attache plus facilement que dans Les Douze Rois de Sharakhaï.

Quant à Emre, à mon grand plaisir, on le voit moins, beaucoup moins, et donc logiquement on perd moins de temps à lire ses nombreuses complaintes, bien qu'on ait encore droit au discours de « l'homme nouveau » : il continue de suivre passivement sans poser de question, il continue de réfléchir seulement quand on lui dit de le faire, il continue de tuer de gens et de regretter après, mais il est nouveau. Bref, Emre et moi, ça ne passe toujours pas, je ne pense pas avoir jamais aussi peu apprécié un protagoniste. Donc, heureusement, on le voit beaucoup moins.

Du côté de Ramahd, ce n'est pas franchement joyeux. Après son ultime coup d'éclat dans Les Douze Rois de Sharakhaï, on le retrouve avec sa belle soeur Meryam et le fameux Hamzakiir. Ramahd est un personnage fort et raisonnable que j'ai plaisir à suivre, mais j'ai peur pour son avenir : Meryam ne lui lâchera pas la bride, et passé son désir de vengeance, on découvre une femme avide de pouvoir qui aimerait probablement beaucoup ajouter Sharakhaï aux joyeux de la couronne de Qaimir… Quant à Hamzakiir… ah ! je ne saurais dire. Je l'aime bien, car il est assez sympathique avec les gens qu'il apprécie, mais quelle ordure quand même ! Voilà bien un fils de roi.

Enfin, un nouveau venu fait son entrée, et c'est lui qui m'a entièrement réconciliée avec cette série : juste pour lui, je lirai Sharakhaï jusqu'à la fin, je veux absolument savoir ce qu'il va devenir. Il ne semble pas très important pour le moment, mais il a selon moi le potentiel pour devenir un personnage crucial dans l'intrigue et le futur du Shangazi. Encore novice dans son domaine, je pense qu'une certaine personne savait parfaitement ce qu'elle faisait en accédant à sa requête. On ne peut pas faire de magie tout seul après tout…

Les dieux et les mythes anciens de Sharakhaï sont toujours aussi fascinants.

Quant aux Rois, mes chouchous, ils sont toujours aussi mystérieux et intimidants. Je suis assez déçue que Husamettin n'apparaisse pas plus. J'avais adoré le Roi des Lames dans le tome 1, et je m'étais persuadée qu'il s'agissait du père de Ceda. Mais après tout ce qui s'est passé dans le tome 2, je me demande si ce ne serait pas Yusam… J'ai adoré le Roi aux Yeux de Jade. Son pouvoir est vraiment intéressant, et j'étais toujours curieuse de savoir ce qu'il voyait et savait.

Enfin, il faut quand même la nommer, la garce de service, j'ai nommé Yndris. Elle aussi je la déteste, mais elle est là pour ça, merci, et elle est parfaite dans son rôle. Elle incarne les excès de la royauté de Sharakhaï à la perfection.

Dans le tome 1, on savait peu de choses sur les relations entre les sphères influentes de Sharakhaï, l'essentiel de l'histoire étant concentrée sur la haine que le peuple éprouve pour ses souverains. Dans ce deuxième tome, changement d'atmosphère total : on découvre Tauriyat, le repère des infâmes Rois, leurs relations avec les ambassades, avec les souverains voisins, avec leurs Vierges du Sabre, les asirims, et surtout… les relations entre eux douze… oui, on va dire douze.

Il y a toujours beaucoup d'action, mais également un aspect politique plus présent, ce que j'ai adoré. Complots, trahisons, détournement, et vas-y que je t'empoisonne même si tu es mon allié… c'était très amusant de voir tout ce beau monde tirer dans les pattes de, haha, littéralement tout le monde.

Le final tabasse, c'était un carnage, mais un carnage palpitant.

On remarquera néanmoins, et avec grand étonnement, que les femmes du Shangazi sont toutes dotées de corps souples et voluptueux, ainsi que de chevelures magnifiques qui ne souffrent pas de la transpiration et du sable, mais on ne dira rien.
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