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Citations sur Les lumières et le monde (18)

si les outils ont bien sûr beaucoup évolué depuis les voyages botaniques du XVIIIe siècle, les inquiétudes demeurent et sont exprimées en termes voisins
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Le monde des Lumières est celui d’une Europe curieuse autant que conquérante, collectionneuse et narcissique, compulsive en tout, ogre naturaliste et dévoreuse d’antiquités.
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Un monde d'objets, d'images et de livres

Joseph Banks collectionne non seulement les trésors botaniques et minéralogiques, mais aussi les vêtements, les armes et les objets fabriqués par les populations rencontrées lors du voyage sur - l'Endeavour- (p. 187)
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Le monde est une collection

La correspondance entre Français et Américains à propos de la mission confiée à André Michaux montre quant à elle l'entrecroisement des enjeux diplomatiques, économiques et stratégiques des circulations naturalistes. La botanique participe ainsi de ce qu'on nommera à propos du XIXe siècle les "sciences impériales" et, de fait, elle est partie prenante non seulement des grandes entreprises d'exploration des océans et des mondes extra-européens, mais aussi, bien évidemment, de la constitution des empires coloniaux, qu'il s'agisse de ceux des Etats ou des grandes compagnies de commerce (...) (p. 113)
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Les conditions de la collecte et de son transport sont donc essentielles mais parfois délicates dans un contexte où la guerre, et notamment la guerre sur mer, est l'environnement normal de ces circulations à l'échelle du continent européen et du monde colonial et où, malgré les progrès remarquables de la navigation, le temps continue de jouer contre l'entreprise botanique. (...) Il faut aussi prendre en compte les trésors d'ingéniosité que nécessitent le transport et la conservation de certaines plantes. (p. 88)
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Toujours plus loin

Ce sont donc deux naturalistes jeunes [Solander et Banks ] mais déjà expérimentés qui embarquent sur l'Endeavour et peuvent bénéficier des ressources financières de Banks pour charger sur le navire des instruments et des moyens de conservation sans précédent à en croire John Ellis, expert en la matière. Il écrit à ce sujet à Linné : "Jamais personne n'a été en mer mieux équipé pour travailler en Histoire naturelle, ni avec plus d'élégance. Ils possèdent une belle bibliothèque d'Histoire Naturelle; ils ont toutes sortes d'engins pour attraper et conserver les insectes; toutes sortes de filets, pièges, dragues et hameçons pour pêcher le corail; ils ont même un curieux système de télescope, qui, plongé dans l'eau, permet de regarder à une grande profondeur, quand elle est claire . [...] Ils ont avec eux deux peintres et dessinateurs, plusieurs volontaires qui ont des notions satisfaisantes d'histoire naturelle; et pour finir, Solander m'assure que cette expédition coûtera à M. Banks dix mille livres. Tout ceci est dû à vous et à vos écrits." (p. 144)

*** [cf. Wikipédia -De grands scientifiques de la Royal Society accompagnent Cook dans son périple : Joseph Banks et Daniel Solander, botanistes et naturalistes, et l'astronome Charles Green. Ils sont accompagnés d'illustrateurs, tels Sydney Parkinson. Cette expédition aura des conséquences bénéfiques pour la science, l'astronomie, la botanique et la cartographie ]
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Le monde est une collection

Dans son -Eloge de Pitton de Tournefort- célèbre pour sa classification des espèces végétales- l'inusable Fontenelle, secrétaire de l'Académie royale des sciences, déclarait soixante-quinze ans avant Born :

La Botanique n'est pas une science sédentaire et paresseuse, qui se puisse acquérir dans le repos et dans l'ombre d'un cabinet ; elle veut qu'on coure les montagnes et les forêts, que l'on gravisse contre des rochers escarpés, que l'on s'expose au bord des précipices. Les seuls livres qui peuvent nous instruire à fond dans cette matière ont été jetés au hasard sur toute la surface de la terre, et il faut se résoudre à la fatigue et au péril de les chercher et de les ramasser. De là vient aussi qu'il est si rare d'exceller dans cette science. Le degré de passion qui suffit pour faire un savant d'une autre espèce ne suffit pas pour faire un grand botaniste, et avec cette passion il faut encore une santé qui puisse la suivre, une force de corps qui y réponde- ce que les malheurs d'un Dombey confirment. (p. 110)
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Conclusion

Enfin, la révolution des supports médiatiques qui permettent aux collections d'être ouvertes aux publics se poursuit, et le développement des musées virtuels est au monde du XXIe siècle ce que les catalogues des collections et des musées étaient aux lecteurs de la fin du XVIIIe siècle- qu'ils aient ou non la possibilité de les visiter livre en main. Au coeur de ce livre, l'esprit de collection continue de marquer notre rapport au monde, à la géographie et à l'histoire. (p. 246)
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Le monde est une collection

De fait, les jardins botaniques permettent à leurs propriétaires comme à leurs visiteurs de découvrir ce monde à la fois si proche et si lointain. Au-delà de la révolution linnéenne, le siècle des Lumières marque sans doute un âge d'or des circulations botaniques du fait de l'enthousiasme que leur ampleur suscite chez les contemporains et d'une fascination pour la botanique dite systématique, c'est-à-dire qui fait l'inventaire du vivant. On implante dans les colonies des essences européennes pour faire des jardins d'Europe, tandis que l'Europe se couvre de jardins botaniques aux essences exotiques. (p. 112)
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Le monde est une collection

De l'herbier au jardin botanique, du conditionnement des spécimens en vue de leur transport par mer, de la saisie, de la compression à la transmission d'une masse de données inédites, la botanique est non seulement une invitation à collectionner le monde, mais aussi à aller toujours plus loin et à repousser les limites à la fois géographiques, logistiques et conceptuelles de cet esprit de collection qui caractérise le siècle des Lumières et ses héritiers du premier XIXe siècle. (p. 125)
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