Carthago, tome 2 : L'abysse challenger

Ce 2ème tome est toujours aussi prenant et addictif même si on sent bien que l'auteur use de « trucs » narratifs pour accrocher le lecteur. Il est certain qu'on ne s'ennuie pas une seconde, qu'il se passe mille choses dans ce volume, le scénariste déployant moult développements. J'espère que tous ces fils narratifs ne sont pas juste des éléments jetés au hasard pour densifier l'intrigue et que l'auteur sait déjà où il veut emmener son récit. Il ne me reste plus qu'à poursuivre la série pour découvrir ce qu'il en est et voir ainsi si les promesses seront tenues.

Laissée en fâcheuse posture la fin de l'album précédent, l'océanographe Melville, va se retrouver dans de beaux draps au cours de ce deuxième volume qui confirme son statut de protagoniste.

Le scénario semble ici se fixer sur une trame qui permet de faire un lien entre le milliardaire des Carpates, Donnovan, son âme pas si damnée que cela et l'héroïne. le démarrage de l'album laissait présager autre chose en nous plongeant en pleine Grande Guerre puis en partant à la chasse au Yeti : que nenni ! L'intrigue semble ici se concentrer sur l'essentiel.

Sans être pauvre, l'intrigue avance de manière assez convenue (le coup de chantage affectif) même si certaines surprises assez originales peuvent être notées, notamment pour ce qui concerne Lou. Contrairement à l'album précédent, l'orientation conspirationniste est nettement moins marquée ici. Une nouvelle piste en revanche ne demande qu'à être exploitée et explique (enfin ?) le titre de la série.

Les dessins sont toujours aussi plaisants, notamment grâce à quelques planches d'anthologie. L'opération de sauvetage en mer qui tourne au désastre est mémorable. L'on se croirait dans une superproduction hollywoodienne : le coup de l'hélicoptère, il fallait y penser ! Il y a également les apparitions de squales qui font franchement froid dans le dos, qu'on les aperçoive depuis la surface ou en plein océan.

Ce deuxième tome tente d'exploiter des fils tissés au cours de l'album précédent et annonce un album qui va s'intéresser à un thème en particulier. C'est avec curiosité que la suite est attendue.

Après l'attaque de leur sous-marin par un mégalodon, bien préservé pour un animal préhistorique, Kim Melville va être sauvé par le mystérieux centenaire des Carpates. Un sauvetage qui n'a rien d'altruiste!

L'histoire poursuit son chemin avec toujours plus de mystères. On apprend à connaître un peu mieux les trois parties qui vont se battre pour le secret du mégalodon : le PDG de la carthago, le collectionneur plein aux as, et Kim Melville et son étrange petite fille.
Les personnages sont très bien présentés, ils sont intéressants et on a envie d'en savoir plus et de lever le voile sur les zones d'ombres qui les entourent.

Un deuxième tome dans la même veine que le premier. Mêmes points positifs et les mêmes négatifs.
Il règne une certaine fascination et mystère pour ces océans et ces profondeurs qui n'ont pas livré tous ses secrets et restent en partie inconnus. On peut donc imaginer beaucoup de choses. Ici que des espèces préhistoriques n'aient pas disparu.
Le mystère du mégalodon et sa survie ne sont pour l'instant pas approfondis. Ils cherchent à l'étudier. On voit encore quelques images du passé et attaques dans le présent pour perpétué son attrait. Car on se centre un peu plus sur les personnages.
Sans les connaitre beaucoup plus, on a toujours du mal à s'attacher et à se sentir proche, quelques éléments nous sont donnés sur leur passé. Quelques rebondissements dans le présent. Même si on ne comprend pas encore tout, ça nous tient en haleine et donne un peu de suspense. Une fois de fois Lou a l'air de nous réserver quelques surprises.
Niveau dessin je ferais la même critique que sur le tome précédent. Ils sont plutôt réussis. Les fonds marins comme les personnages sont jolis. Mais la colorisation est fade, sans nuance. Ca manque de relief. On n'est pas estomaqué comme on pourrait l'être.

Profondeurs sous-marines en questions.

Après l'apparition de monstres démesurés issus des profondeurs, place à leur capture.
Enfin, on va essayer de les capturer, du moins…
Ce désir de se mesurer à des créatures hors norme se fera aussi dans les montagnes, avec une équipe lancée sur les traces du "Migö"...

Une suite alléchante, qui a su se renouveler. Après le choc, la réaction.
L'état d'esprit reste le même, nous sommes quelque peu hypnotisés dès qu'apparait une de ces fabuleuses créatures.
Un dessin aussi propre que l'histoire est intrigante, difficile d'imaginer plus surprenant.

A noter que j'ai bien aimé certains passages qui incitent à la réflexion, à affiner nos connaissances, comme par exemple les planches sur l'échouage collectif de cétacés.
Bien entendu, les causes sont difficiles à cerner.
Perturbations liées aux sonars dans certains cas spécifiques, modifications climatiques les épuisant, ou pertes de repères sont souvent évoqués.
On constate néanmoins que de plus en plus d'échouages sont recensés, alors que la population de mammifères marins diminue.

Interrogations à l'image des océans, encore bien loins de nous avoir livré tous leurs secrets... un opus intéressant et impressionnant.

Nous avions laissé Kim Melville et ses compagnons en bien mauvaise posture dans leur petit bathyscaphe au fond des abysses. Heureusement, ou malheureusement, ils sont sauvés in extremis par le "centenaire des Carpathes", le vieux milliardaire et paralytique passionné de cryptozoologie, dont nous avions fait la connaissance dans le tome 1. Ce 2e épisode est centré sur ce personnage énigmatique qui n'a, au soir de sa vie tumultueuse, plus qu'une seule idée en tête : capturer un mégalodon. Pour convaincre Kim de l'aider il n'hésitera pas à avoir recours à un chantage des plus abjectes.
Nous avançons donc doucement dans l'histoire, mais il nous manque encore de nombreux maillons pour tout comprendre. Nous n'apprenons par exemple quasiment rien sur la Carthago et son PDG à la figure couverte de cicatrices, ni sur les relations entre les mégalodons, le yéti et encore d'autres créatures, ni sur le rapport avec les Aborigènes que nous rencontrons furtivement à chaque épisode.
Le mystère s'épaissit aussi autour de Lou, la fille de Kim, qui est décidément une bien étrange fillette.
Les dessins sont bien maitrisés mais sans grande originalité, les plans sous-marins sont très réussis, avec une belle profondeur, les monstres et animaux sont très bien aussi. J'aime bien les nuances de bleu des planches marines mais par contre les tons oranges des autres scènes me sont assez désagréables à l'oeil.
Mon impression première est confirmée : il y a un peu trop de ficelles entremêlées, trop de personnages, trop de pistes à suivre, comme si les auteurs n'avaient pas pu se résoudre à faire un choix entre toutes leurs idées.
Mais malgré tout, cette histoire me plait bien et j'ai envie de connaitre la suite. le malaise est bien entretenu, c'est efficace, on a toujours l'impression d'être au bord de la catastrophe ou sur le point d'avoir une révélation.
Alors à suivre !

Les auteurs utilisent les mêmes recettes que dans le tome 1 pour capter et captiver le lecteur. Et ça marche. Servi par un dessin très précis, le scénario va alterner les époques et les lieux pour créer de la tension et transformer la BD en page turner. Même si on se sait manipulé, on a envie de tourner les planches afin de connaître le fin mot de l'intrigue.

Mais pas de bol, le fin mot, ce n'est pas pour tout de suite.

On va passer de mégalodon à un ichtiosaure, ou à un mammifère simiesque dans le Tibet. On va aussi passer du début du XIXè siècle à l'époque présente, de vieux sous-marins allemands au dernier cri en matière d'exploration des fonds marins. On va même évoquer l'île de l'Atlantide, et on se souviendra qu'une découverte a été éludée dans le tome 1, qui pourrait bien être des ruines sous-marines en Méditerranée.

Les auteurs développent une série de personnages fort bien définis, bien typés. C'est confortable pour le lecteur qui peut étiqueter tout ce beau monde. Cela donne aussi de splendides images de fosses sous-marines et de saisissantes situations lorsque les monstres marins s'attaquent aux hommes.

Christophe Bec sait tenir son lectorat en haleine. La multiplicité des scènes et des événements venant abreuver l'intrigue principale n'aide pas à s'attacher à tel personnage. En effet le scénario est conçue de manière à plonger le lecteur d'une ambiance à une autre, d'un lieu à un autre, sans autre objectif que d'apporter soit une information capitale, soit de nouvelles questions, lesquelles lorsqu'elles ne soulèvent que de brefs soupçons, relancent carrément une nouvelle intrigue. En tous cas, c'est ce que bec laisse croire au lecteur car en réalité, chaque scène est un élément constitutif de l'intrigue générale. Il construit ainsi son histoire qui prend place dans le monde entier, à différentes époques. Il est ainsi parfois difficile d'établir le lien entre les époques et les événements.
Il est également difficile de s'attacher aux personnages mais on parvient tout de même à en sortir quelques uns de la masse. Kim Melville sont bien entendu au coeur de ce récit et en constitue les personnages principaux, mais d'autres visages s'invitent bientôt à cette immense échiquier.
Ce tome 2 en dit davantage sur l'implication de Carthago dans ce qui ressemble à une machination politico financière assez complexe, ainsi que dans les capacités de la petite Lou.
petit à petit, Christophe bec construit ainsi une histoire complexe autour de 3 ou 4 personnages importants, et dont les enjeux nombreux semblent dépasser le cadre de la simple confirmation de l'existence du megalodon...

Comme dans le premier tome on a doit à une très grande successions de périodes, de lieux, de personnages... J'aurais aimé que cette fois-ci l'histoire zappe un peu moins entre les périodes ou les lieux et se concentre sur l'histoire de quelques personnages. Mais ce deuxième tome donne quand même l'envie d'en savoir un peu plus, sur Lou notamment !

Christophe Bec a présenté l'ensemble des acteurs qui vont jouer un rôle important par la suite. La présence de ces étranges bêtes est dorénavant sur le devant de la scène. Pour en discuter, voilà les fameux scientifiques qui viennent donner leur avis et des réponses. On a quelques explications sur la vie marine. Des experts évoquent la pollution sonore. Mais tout le monde n'a pas les même enjeux à défendre. "S'il vous plaît messieurs, la vie dans les océans de notre planète est peut-être en jeu. Alors un peu de sérieux. Vos querelles intestines ne nous intéresse pas." La problématique est-ce vraiment les radars de basse tension? "Je sais bien que je met les pieds dans le plat et que depuis les évènements du 11 septembre ce sujet est tabou! Pourtant, il faut bien se poser la question : est-ce que la "sécurité nationale" est conciliable avec le "respect de l'environnement"?". Peut-être que c'est juste un évènement naturelle en lien avec le dérèglement magnétique de la Terre. Toutefois, rien ne permet vraiment d'étayer la théorie. le professeur Ligo Kämper propose quelque chose de plus probable. "Il a été démontré par le passé que certains échouages de cétacés étaient dus à l'apparition dans un écosystème d'un nouveau prédateur." le lecteur connaît la vraie cause. Une scène marque particulière avec des mammifère marins qui choisissent de s'échouer sur terre. Qu'importe si des inconnus les remettent à l'eau, ils reviennent se suicider. Un sentiment d'horreur se fait pressentir. Voir des animaux préférer mourir n'augure rien de bon. En tout cas, nous avons envie de poursuivre pour savoir ce qui va suivre. Les responsables de ce massacre craignent ils quelque chose? L'agent n'achète t'il pas tout?
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