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Critique de Marpesse


Léon Morin, prêtre est un livre que je connaissais de nom depuis toujours mais que je n'avais jamais lu. Béatrix Beck a reçu le Goncourt en 1952 pour ce roman.
Barny en est l'héroïne, comme des deux précédents livres, Barny (récit de son enfance) et Une mort régulière (mort du mari). Ces romans sont autobiographiques.

Léon Morin, prêtre raconte la vie de Barny, une jeune veuve qui a une petite fille, France. Elle désire Sabine, une collègue de travail, aide des Juifs à se cacher : on est en pleine Occupation. Un jour, l'idée lui vient d'aller jouer un tour au curé du village, mais c'est elle qui se fait prendre au jeu quand elle rencontre Léon Morin, un jeune et beau curé qui l'invite à venir chez lui et qui lui prête des livres sur la religion. Malgré ses réticences, la narratrice est peu à peu gagnée par la foi. Est-ce que, dans sa solitude, ce prêtre atypique a provoqué cet élan? Quoi qu'il en soit, elle se fait baptiser et devient catholique. Beaucoup de femmes se pressent autour de Léon Morin. Peu à peu, un désir de lui s'empare d'elle qui se laisse aller à ces pensées. Mais ce n'est pas le sujet du livre, on n'est pas dans La Faute de l'Abbé Mouret. Léon Morin n'est certes pas un saint, c'est son humanité qui fait naître ce désir chez la narratrice ; mais on n'aura pas l'histoire d'une faute ou d'un péché, nulle tentation de son côté ; en tout cas, on ne le perçoit pas comme tel même s'il sait très bien le pouvoir qu'il a sur ses oyes. Quand elle lui demande un jour : si vous étiez pasteur et non prêtre, vous me prendriez pour femme?, il lui répond oui, sans hésiter. On ne sent pas de faille chez lui, il est sûr de sa vocation.
L'écriture est légère, de nombreux dialogues sont présents. Parmi les personnages, on a les bons, ceux qui tentent de l'être, les salauds, mais le prêtre n'en condamne aucun. On trouve aussi de l'humour dans ce récit, une distance. Par endroits, le texte pouvait me faire penser à quelques saillies de Violette Leduc (dans l'autodérision), mais la comparaison s'arrête là.
C'est l'histoire d'une femme ordinaire et de sa conversion inattendue.
J'ai aimé, sans être non plus subjuguée. Une agréable lecture (même si je m'attendais quand même à plus...) à compléter par le film de Melville (je me demande quand même ce qu'ils vont pouvoir raconter...)
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