En attendant Godot, Vladimir et Estragon, deux vagabonds discourent pour ne rien dire. Une forme d'absurdité dans ce qui pourrait être une attente passive de la mort, qui colle avec un monde qui ne l'est pas moins au moment où
Samuel Beckett écrit cette pièce, après l'hécatombe de la Seconde Guerre mondiale, l'émergence des nationalismes et le début de la guerre froide. Pourtant l'intention de
Beckett n'était semble-t-il pas de donner une dimension politique, philosophique ou existentielle à sa pièce (il ne s'est jamais prononcé sur le sujet, laissant à chacun sa libre interprétation) mais plus trivialement de nous mettre en temps réel dans l'état même de ses personnages dans l'attente de celui qui n'arrive pas, et qui fait que l'on s'ennuie. Une pièce expérimentale donc... qui a créé un scandale au moment de sa sortie pour finalement devenir pour beaucoup une des oeuvres majeures du XXe siècle et contribuer au prix Nobel de littérature de
Samuel Beckett, quinze ans plus tard.
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