Alerte divulgâchage! Malone va mourir.
Un vieil homme cacochyme gît en son lit. Ultime demeure terrestre, une chambre et sa fenêtre, par laquelle il regarde la vie, ou ce qui y tient lieu, passer. Prolongement de ses membres préhensiles, un bâton avec lequel il obvie à sa mobilité défunte. Quelques objets oubliés ou inconnus comme derniers témoins de son séjour sur terre. En attendant de payer son passage à Charron le nocher, il noircit un cahier d'une ultime et piteuse tentative de prolonger ses jours post mortem, par la narration d'une fable pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien, comme dirait William, ce sacré farceur.
Avec
Malone meurt se poursuit la fameuse trilogie du père
Beckett. Si cet opus gagne en clarté par rapport au déconcertant
Molloy, auquel il fait référence par des motifs narratifs, il n'est pas certain qu'il en soit plus intéressant. le lecteur fini le second volet du triptyque, toujours aussi dubitatif, reconnaissant que ça n'est pas sans valeur, qu'il se passe décidément quelque chose, qu'il serait bien en peine de définir.
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