Je ne peux que me joindre au concert de louanges qui célèbrent la qualité d'écriture de ce roman et sa faculté à éveiller les sens. Pourtant, je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans le livre. A aucun moment les deux personnages principaux n'ont su me toucher, qu'il s'agisse de cet enfant pataud, capricieux et imbu de lui-même, ou de sa maîtresse froide et tellement éprise de ses propres blessures qu'elle refuse toute lueur d'espoir. Quant aux personnages secondaires, ils manquent de l'épaisseur qui m'aurait permis de compenser cette absence d'attraction pour les protagonistes. le roman m'a paru trop long et parfois répétitif, empêtré dans le rythme de la semaine et de la journée qui se répètent encore et encore pratiquement à l'identique.
Finalement, je pense que j'ai personnellement beaucoup de mal à entrer dans l'univers d'
Angela Behelle. C'était déjà le cas avec La société. La conclusion du roman qui vient nous révéler l'identité de celui qui inspira le personnage de Jérémy ne fait que renforcer ce sentiment : je n'éprouve aucune fascination pour les hommes de pouvoir dévorés par l'ambition et l'attraction des castes supérieures. Avec tout le respect que je dois à
Angela Behelle pour ce beau travail d'écriture, ce n'est tout simplement pas ma tasse de thé.