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Critique de luparahlam


143 pages délivrées comme un cri de rage par Amray, l'amoureux, le fils de Saint Augustin et de la Kahina. Il crie son coeur et ses tripes face à l'obscurantisme, face à cette guerre d'Algérie qui lui a tout pris. Et quand l'armée envahit les rues et que les armes font feu, il y a cette phrase extraordinaire qui illustre le propos : "Le mouvement s'amplifie et les jeunes, poitrine offerte, défiant ceux qui saignent leurs rêves."
Cette guerre lui a enlevé Octavia qu'il appelle "Ma joie". Oui Octavia est algérienne mais pas d'origine alors elle doit quitter cette terre comme Shlomo, comme Paco les amis d'Amray. Octavia, pour qui il aurait voulu "Une baie sur son ventre chaud" et depuis quelle est partie elle est son "utopie et le roman qu'il écrit".
Amray abat les mots comme des haches brillantes et prophétiques, il prévient : "Rappelez vous de moi, le fou qui hante vos esprits et vos mémoires. Vous m'avez cru mort, mais je suis vivant". Amray, le poète, exilé, que la barbarie, l'ignorance crasse des fous de Dieu, va lui faire perdre la raison mais pas le coeur, pas la poésie, pas l'amour.
Le roman de Yahia Belaskri est doté d'une langue riche et poétique, d'une langue de rage merveilleuse et douloureuse.
J'ai su que quelques personnes en ont fait une lecture à voix haute, à priori mieux adaptée. Ce n'est pas mon cas, j'avais besoin de silence pour en goûter toute l'intensité.
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