Je m'attendais à passer un bon moment avec ce roman très apprécié de
Lucas Belvaux dont j'aime beaucoup les films.
L'idée de départ est originale, quoique morbide. Pourquoi pas : il faut accepter l'invitation de l'auteur et se laisser porter. C'est ce que je me suis dit au début.
C'est bien écrit, mais la narration alternée de chacun des trois personnages m'a paru un peu trop platement introspective. Il n'est pas facile, quand on met en place un scénario aussi pervers, de dessiner des types humains à la hauteur sur le plan artistique. Non que leur psychologie ne tienne pas la route ; d'ailleurs on n'attend pas des grands originaux, des désespérés ou des criminels qu'ils nous étonnent par des traits de caractère inédits. Mais justement l'art du roman se distingue de la psychologie, et ici je ne trouve que des réflexions et des sentiments qui s'enchaînent de façon un peu attendue sans autre arrière-plan.
Je ne suis pas émue, ni intéressée, rien ne m'accroche, et le pire est que je ressens la plus grande indifférence face à cette aventure. Trop d'introspection. Pas assez de retenue, trop bavard et explicatif.
J'abandonne vers la page 80. C'est un échec car j'aime le cinéaste. Je vais m'en tenir à ses films pour l'instant.
PS : je lis les commentaires de babeliotes qui confirment que le début du roman est un peu balbutiant et qu'il prend corps par la suite. J'ai donc repris le livre sur une vingtaine de pages, et non, je n'y arrive pas. Tant pis.