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Critique de valisebabelio


Dans Moha le fou Moha le sage, Tahar ben Jelloun fait appel à la folie à travers la mise en scène d'un personnage monologue, Moha, pour faire parler sagement le désarroi du peuple marocain après l'indépendance et provoquer le changement sociopolitique dans un pays où la répression totale domine son ciel et sa terre. Ainsi, le droit à la liberté d'expression, bâillonné, prend parole pour exprimer certaines préoccupations de la population.

La parole joue un rôle principal, les personnages n'existent qu'à travers leurs voix, ils sont représentés par le personnage « fou-sage » Moha. Ce dernier commence par raconter l'histoire d'Ahmed R, un jeune homme capturé et torturé jusqu'à sa mort. Son récit est entrecoupé par l'histoire d'Aicha la servante, ensuite celle du patriarche, puis celle de Dada l'esclave. En racontant ces histoires, Moha le fou, continue d'étaler ses pensées et exprimer ses opinions. Ainsi, entre les énoncés, plusieurs histoires alternent avec pour transmettre des messages tantôt de désespoir et tantôt d'espoir.

Pour conclure, Moha le fou Moha le sage, est une inscription littéraire de l'oralité marocaine traduite par un récit mythique du folklore traditionnel, un récit tissé avec le procédé de la mise en abyme et que l'auteur a fait en sorte qu'à sa fin le lecteur se demande : Combien de Moha dans ce monde veulent s'éclater pour mettre l'injustice, sous toutes ses formes, à la porte de leurs sociétés?
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