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Critique de vertbleu


Moha, le narrateur, mais s'agit-il bien du narrateur? Il y a-t-il même un narrateur à ce texte décousu? Moha donc capte la douleur du monde, celle de son fils - mais est-ce bien son fils dont il nous parle? - son fils mort lentement dans la torture par des mains gantées anonymes, la douleur du monde, celle de l'esclave noire violée par ce mari qui l'a achetée au Soudan sur le chemin de la Mecque parce qu'il ne pouvait souffrir l'abstinence sexuelle, la douleur de la jeune servante que la femme du maître oublie de nourrir. Est-ce que Moha est plus qu'un fantôme, un être mythique de la légende saharienne? La police du pays a décidé de le punir, de le guérir! Faut-il le plaindre des électrochocs qu'il subit? Vit-il vraiment? Meurt-il vraiment? Peut-on mourir sans être né?...

Un texte qui accuse. Un texte que seul un fou peut se permettre. Peut-on cependant dire qu'il est lisible? Par moment oui, lorsqu'il est clair et aborde de manière très concrète les destins de ses personnages. Par moment non, lorsqu'il se fait hermétique et se perd dans des dialogues entre Moha et Moché (le pendant juif de Moha), entre Moha et l'Indien (et compare la terre du Maroc à la grande prairie américaine). Mais peut-être est-ce dû au pauvre lecteur que je suis et qui ne comprend pas assez la poésie de ce monde si lointain, celui du Maroc de 1978.
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