AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Malivriotheque


Une chaîne rattrappée par les quotas obligatoires de diffusion de productions françaises engage quatre scénaristes qui ont pour mission de créer une série en 80 épisodes diffusés en plein milieu de la nuit. Vu l'heure de diffusion et le caractère obligatoire de la chose, ils ont carte blanche pour écrire tout et n'importe quoi, tant que le budget approche au maximum de zéro. Etant donné le risque nul de se faire réprimander, ils inventent une série pourrie dans laquelle ils mettent tout ce que les autres heures de diffusion ne permettraient jamais. Contre toute attente, le programme attire de plus en plus les foules...

J'ai lu ce livre en 2 jours quand j'avais 18 ans, il y a 18 ans (on rajeunit pas, qu'ils disaient...). Non seulement je l'avais lu vite parce que je n'avais rien d'autre à faire, mais j'ai souvenir de l'avoir surtout lu vite parce que j'avais beaucoup aimé. Etait restée dans mon esprit ces dernières dix-huit années cette appréciation positive qui m'a conduite à une relecture. Comme d'habitude, le temps continue vraiment de changer les perceptions.
Non pas qu'il ait de quoi déplaire, au contraire. le pitch est super, on veut constamment en apprendre plus sur la création de cette bouse de vache et on se délecte avec les scénaristes de l'impact grandissant de la série sur les spectateurs toujours plus nombreux. Mais une fois le dernier épisode diffusé, à un peu plus de la moitié, le roman prend vraiment une tournure différente qui a de quoi laisser pantois. Les aventures de Marco à Paris, brinquebalé et harcelé partout par des groupes divers, frisent l'absurdité (est-ce vraiment cherché/assumé ?) avant d'aboutir à un procès kafkaïen (d'ailleurs cité quelques pages plus loin), le tout pour un rendu complètement décalé qui s'éloigne vraiment trop du reste. L'auteur cherchait-il à mimer un film d'action de série B ? Y a de quoi en douter.
La fin, quant à elle, est vraiment longue et assez décevante, avec l'écriture du fameux extra dont nous n'apprendrons que pouic, ce qui laisse le lecteur franchement frustré après une telle épopée.
J'aime toujours ce livre mais il a clairement perdu de sa superbe. Qui a dit que les souvenirs embellissaient la réalité ?
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          191



Ont apprécié cette critique (19)voir plus




{* *}