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Critique de Sharon


Dur, âpre, difficile : Courir sur la faille est une lecture qui ne laisse pas indemne. Je vous conseille fortement de la morceler, ou de le lire entre deux ouvrages plus ludiques.
Nous découvrons dans ce premier roman le destin de Jean Patrick Nkuba. Il porte le prénom de son oncle décédé, bien avant sa naissance, lors d'un massacre oublié de tous à l'époque, sauf de la mère de Jean Patrick : La peur me suit comme une ombre, partout où je vais. Je ne me rappelle pas avoir dormi tranquillement depuis l'époque où j'étais enfant.
Son père meurt dans un accident alors qu'il n'a que neuf ans. Il était un humaniste, croyait à une entente possible entre Tutsi et Hutu. Sa veuve et ses enfants partent vivre chez un oncle. Pour un Tutsi, il faut travailler deux fois plus dur pour espérer avoir une place dans un bon établissement – avoir une place tout court.
Et les tensions montent, inexorablement. D'autres morts aussi. Chacun ses engagements. Pour Jean-Patrick, ce sera ses jambes, qui devront le mener à la victoire – pour qu'un Tutsi représente le Rwanda aux Jeux Olympiques. Pour Roger, son frère, ce sera la lutte armée. Si les deux frères sont choisis des voies différentes, leur amour des leurs, leur respect mutuel n'est pas remis en cause, jamais. C'est un parcours semé d'embuches qui attend chacun d'eux – et encore, je n'en dévoile pas trop – et qui mènera le lecture au coeur du Rwanda. Au coeur des contradictions du peuple rwandais, et des étrangers qui vivent parmi eux.
Un très beau roman.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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