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Courir pour sa vie au Rwanda, une histoire d'amour et de sport dans un pays en guerre.

En Afrique, la vie quotidienne dans une famille pauvre mais aimante, un garçon qui découvre qu'il a du talent pour la course à pied et rêve des Olympiques, il étudie et entre à l'université, il vit une belle histoire d'amour.

Malheureusement, ce n'est pas simple dans un Rwanda où la haine est prônée à la radio et dans le journal, une campagne publicitaire digne de Goebbels. Et Jean-Patrick est Tutsi…

La vie quotidienne, c'est donc aussi la discrimination et la difficulté d'avoir une bourse pour étudier, les brimades et les attentats, l'escalade des événements et le génocide, c'est assister impuissant aux déchirements de son pays.

À travers l'histoire de Jean-Patrick, on découvre aussi un peu de la géologie et de l'histoire du pays, la force de l'amitié et de l'entêtement à vivre selon des valeurs humaines.

Un roman qui traite d'événements difficiles, pas de quoi ensoleiller votre journée. Si le devoir de mémoire envers les victimes semble bien lourd, il peut toujours nous aider à relativiser notre malheur lorsque notre problème du jour sera un impôt à payer ou un toit qui coule…
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En 1984, Jean-Patrick a 9 ans quand son père décède dans un accident de la route.Homme de paix et de sciences, il avait toujours préservé ses enfants d'un passé marqué par les violences inter-ethniques. En s'installant chez l'oncle Emmanuel, la famille renonce à la modernité et à l'aisance; et Jean-Patrick et son frère Roger apprennent des bribes de l'histoire de leur famille. Pour eux, c'est un choc, ils se pensaient rwandais, ils se découvrent Tutsis, Tutsis dans un pays où les Hutus ont le pouvoir. le temps passant, les tensions s'exacerbent, la conscience politique de Roger s'éveille. Jean-Patrick, lui, a appris qu'un Tutsi doit être le meilleur pour réussir. Ses bons résultats lui permettent d'intégrer l'université de Butare où il fait des merveilles sur la piste d'athlétisme. Entraîné par l'énigmatique Rutembeza, le jeune homme améliore ses performances et caresse le rêve de représenter le Rwanda sur 800 mètres aux prochains jeux olympiques. Mais le sport n'est pas un refuge hermétique et Jean-Patrick ne peut pas ignorer les violences qui se multiplient. Roger le met en garde, Rutembeza lui procure une carte d'identité hutue et surtout Béa, la fille dont il est tombé amoureux au premier regard, militante pour la paix, tente de lui ouvrir les yeux sur le danger qui guette. Quand, en avril 1994, le président Habyarimana est victime d'un attentat, les extrémistes hutus en profitent pour attiser la colère du peuple à l'égard des Tutsis. Les massacres, organisés et systématiques, n'épargnent ni les Tutsis, ni les Hutus qui les soutiennent. le Rwanda est à feu et à sang.


«Même s'il passe ses journées ailleurs, Dieu revient chaque nuit au Rwanda». Peut-être Dieu avait oublié ce proverbe cher à Jean-Patrick et Béa en cette funeste année 1994 où le Rwanda a connu la pire des guerres puisqu'elle était fratricide. Des rivalités qui remontent à l'époque de la colonisation belge, des humiliations subies de part et d'autre, une animosité latente, et soudain une occasion saisie de mettre le feu aux poudres, de manigancer pour éradiquer toute une partie de la population, telle est l'histoire que nous raconte Naomi Benaron à travers le destin de la famille de Jean-Patrick, le coureur de fond tutsi et de sa bien-aimée hutue, la courageuse et idéaliste Béa. Sans pathos excessif, sans manichéisme, elle nous donne à voir un Rwanda mis à mal par la bêtise humaine où on s'entretue entre voisins, entre amis. Massacres, incendies, viols, sont perpétrés sous le regard indifférent des forces armées occidentales. Mais le Rwanda des agriculteurs, des pêcheurs, des cultures en terrasses, du magnifique lac Kivu, n'est pas uniquement la terre qui a subi ce terrible génocide. A travers ses personnages, l'auteure nous raconte aussi l'histoire de hutus qui ont accueilli, caché, sauvé des tutsis, d'occidentaux qui sont restés jusqu'au bout aux côtés de leurs amis africains, d'hommes et de femmes qui n'ont pas oubliés qu'ils étaient avant tout des êtres humains.
Un récit qui commence tranquillement puis monte en puissance, comme un 800 mètres bien maîtrisé. On s'attache à ces rwandais, quelle que soit l'ethnie à laquelle ils appartiennent, on tremble de voir le danger et la mort les approcher et bien sûr on pleure leurs proches assassinés, leurs rêves tués dans l'oeuf, leur pays martyrisé par la haine. Un grand livre, une belle leçon de vie, un hommage à ceux qui ont péri sous les coups de machettes ennemis.
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Jean-Patrick Nkuba est un athlète prometteur qui espère devenir le premier coureur rwandais à participer aux Jeux Olympiques et pour cela, il s'entraîne chaque jour, parcourant les splendides paysages de son pays.
Mais Jean-Patrick est Tutsi et en 1994, le conflit qui oppose son ethnie aux Hutus se transforme en véritable génocide.
La seule solution pour continuer à vivre sa passion et réaliser son rêve est de se faire passer pour Hutu et surtout de faire confiance à son entourage, dans un climat ou la méfiance est reine.
Mais peut-on renier ses origines ?
A travers ce personnage chaleureux attachant, aux idéaux aussi purs que la nature est belle, Naomi Benaron réussit le tour de force de démontrer avec clarté les mécanismes profonds d'un massacre sans tomber dans le documentaire.
Plus encore, ce roman initiatique empli de justice sociale fait percer l'espoir, l'amour et la joie derrière le désespoir, la destruction et l'horreur de la guerre.
Une très belle lecture.

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On parcourt ce roman comme son héros Jean-Patrick athlète sur huit cent mètres. D'abord à un rythme régulier sur une piste balisée avec un compte à rebours implacable et entêtant pour finir à bout de souffle et le coeur au bord de la nausée parce que dans "Courir sur la faille" Naomi Benaron a choisi de raconter la lente maturation du génocide rwandais.


L'auteure ne manque pas pour autant de décrire un pays qui subjugue par ses couleurs, le lac Kivu intensément bleu en raison de sa profondeur, bordé de terre ocre et de collines verdoyantes en raison de la fréquence des pluies. Naomi Benaron parvient à mettre tous nos sens en éveil en décrivant un Rwanda charnel et envoûtant qui parviendrait presque à faire oublier la faille géologique le long de la Vallée du Grand Rift sur laquelle repose le Rwanda si derrière cette faille il n'y avait pas une fissure beaucoup plus dangereuse, celle ethnique qui divise le pays entre hutus et tutsis.
Un front haut, un corps élancé, des chevilles fines, et vous êtes considéré comme tutsi ou "cancrelat", une distinction superficielle née de la colonisation et qui ne cessera d'élargir la faille divisant le pays. Des regards méfiants aux brimades en passant par toute sorte d'humiliations, le récit avance lentement mais surement vers le massacre que l'on connaît…


Oui, l'histoire du génocide de 1994, on l'a lue dans les journaux, vue à la télé, on croit la connaître. Et pourtant, on ne l'a jamais reçu de cette façon, comme une claque en pleine figure. On sort de cette lecture terriblement bouleversé.
Certainement parce que Naomi Benaron a su trouver les mots, le style, une histoire intime, celle de Jean-Patrick Nkuba, pour nous plonger frénétiquement dans l'histoire tragique d'un pays. Jean-Patrick ne se préoccupait pas réellement d'être Tutsi, mais il pouvait compter sur les Hutus pour le lui rappeler. Seule lui importait la sensation de joie intense qui se répandait dans tout son corps lorsqu'il courait avec son frère sur les chemins boueux. Puis courir est devenu une nécessité, non seulement pour atteindre son rêve olympique mais aussi pour s'affranchir de la pesanteur de son pays. Se libérer de l'air chargé d'humidité et de haine qui, comme la brume après la pluie, recouvre progressivement le pays. Survivre.

Bien documentée, l'auteure ne nous épargne rien, elle laisse le lecteur sans distance possible pour échapper à la brutalité des faits. Elle décrit la marche forcée vers les exécutions sommaires et les massacres, elle prend la réalité pour ce qu'elle est, c'est-à-dire effrayante, en plongeant ses personnages dans un piège suffocant. Une guerre fratricide où les voisins deviennent les bourreaux. Face à cela, on se sent bien impuissant, la naïveté de Jean-Patrick et de quelques autres est glaçante d'effroi car Nous, nous savons ce qui va se produire.
On lit ainsi le récit l'estomac noué. Pas seulement en raison de la tension grandissante. Mais aussi parce qu'on est comme envoûté par une étrange poésie et une émotion qui, au coeur de la barbarie, donnent à lire un texte épuré, tout ensemble radieux et ténébreux. Naomi Benaron use d'une écriture pleine de grâce et de sensualité pour dire la folie des hommes et raconter une tragédie où vie et mort fusionnent de manière bouleversante.
Roman magnifique qui prouve une fois encore que parfois la fiction en dit bien plus sur la réalité qu'un long discours ou une enquête journalistique.

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Ce livre est une course à part entière: une course pour la vie, pour l'amour, pour l'espoir d'un pays tout entier qui bascule petit à petit dans l'horreur la plus totale.
L'histoire débute lorsque notre personnage principal, Jean-Patrick, a 9 ans. Il devine un talent en lui, celui de la rapidité et de la course. Au travers de diverses épreuves, dont la perte de son père et les premières attaques par les Hutus, il va se forger un caractère entièrement tourné vers la certitude d'être un jour celui qui va remporter les Jeux Olympiques pour le Rwanda! Son coach va le pousser vers cet objectif. Mais gronde en arrière plan la planification d'un terrible génocide...
Ce livre est magnifique de part son allure, car je pense que l'on peut parler d'allure. En effet, il commence par la présentation des personnages en quelque sorte et du pays, de la situation au moment de la rencontre entre le lecteur et Jean-Patrick. Cette partie est lente, régulière, on traverse le pays, ses habitants, ses coutumes, son vocabulaire, et petit à petit, la lecture s'accélère, avec les massacres qui se profilent, avec les conflits qui ne font qu'augmenter, avec Jean-Patrick qui sent une situation qui lui échappe mais qui veut encore croire que tout ceci n'est pas réel et que la volonté de voir un pays uni, comme son père le désirait, est encore possible...
Mais non, ce n'est pas possible, et d'un rêve auquel s'accrocher, Jean-Patrick n'a plus qu'un espoir, celui de retrouver quelques membres de sa familles, peut-être, l'amour de sa vie, Béa, peut-être, La vie, peut-être...
Une belle lecture, des personnages qu'on aimerait bercer pour les rassurer, un pays qu'on aimerait découvrir tellement ce dernier à l'air magnifique!
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Jean Patrick est rwandais et ne rêve que d'une chose : courir vite, si vite que le rêve olympique est fait pour lui. Il portera son pays sur le podium.

Mais en ces décennies post coloniales, le jeune adolescent apprend aussi qu'avant d'être Rwandais, on est surtout Hutus ou Tutsis, et que son ethnie est stigmatisée et opprimée, que les études supérieures ne sont accessibles qu'aux meilleurs Tutsis, et que malgré protections, compromissions et travail acharné d'écolier et sportif de talent, le pire n'est jamais loin.
La montée de haine et de violence va embraser le pays en 1994, portée par les ondes de la radio des Mille Collines, et préparée de longue date par le pouvoir politique. Dans l'indifférence internationale, la guerre civile fera 800 000 morts, en grande partie Tutsis, critère avéré de génocide.

Depuis 20 ans, de nombreux témoignages ou oeuvres de fictions au cinéma ou en librairie, se sont appuyés sur ces évènements ( La stratégie des antilopes de Jean Hatzfeld, Notre Dame du Nil de S. Mukasonga en littérature, pour ne citer qu'eux parmi bien d'autres).
Naomi Benaron offre une nouvelle voix attachante, à défaut d'être nouvelle. Elle nous invite a découvrir un pays de l'intérieur, par ses populations, ses coutumes, son sens de la famille, à faire ainsi travail de mémoire et d'espoir.

J'avoue avoir un peu survolé l'oeuvre de fiction, dont je ne remets pas en cause la qualité. J'ai simplement déjà beaucoup lu sur le sujet. Cette destinée de jeune sportif, porteuse de fraternité et de réconciliation est une belle trouvaille, pour aborder cette période affreuse pour les rwandais.
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Dès que les Belges eurent identifiés les critères morphologiques des différentes ethnies, les rivalités entre Hutus et Tutsis commencèrent. Les premiers soulèvements eurent lieu dès 1959, mais c'est la période la plus meurtrière des années 90 que l'auteur nous fait vivre avec la famille de Jean-Patrick Nkuba (le Dieu qui apporte le tonnerre).
A la mort de leur père, les enfants partent vivre chez leur oncle Emmanuel. La pauvreté et la rancoeur poussent la veuve et les enfants à se battre en travaillant dur. Pour un enfant tutsi, il faut être premier de la classe pour obtenir une bourse et continuer ses études. Si la fraternité entre certains élèves ou la solidarité entre villageois dépassent les différences entre ethnies, un Tutsi peut se faire malmener par les militaires ou les hutus engagés politiquement.
Alors que Roger s'engage dans le front patriotique rwandais,son frère Jean-Patrick veut défendre les Tutsi en allant aux Jeux Olympiques. Il parie sur ses jambes et sa rage de vaincre pour emmener les Tutsis vers la victoire.
Au travers des rencontres, nous découvrons les différents visages du Rwanda. La complexité et le dessin ambigu de l'entraîneur hutu, l'incompréhension naïve d'un couple américain, l'amitié indéfectible de Daniel, l'engagement politique de Béa et sa famille et surtout la fraternité émouvante de Roger enrichissent de manière romanesque et passionnante le récit atroce de cette guerre inter-ethnies.
C'est avec beaucoup de chaleur humaine que le rêve personnel d'un jeune garçon ambitieux nous emmène aux plus rudes moments d'un peuple déchiré au sein, pourtant, d'une si belle région dominée par le lac Kivu.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Dur, âpre, difficile : Courir sur la faille est une lecture qui ne laisse pas indemne. Je vous conseille fortement de la morceler, ou de le lire entre deux ouvrages plus ludiques.
Nous découvrons dans ce premier roman le destin de Jean Patrick Nkuba. Il porte le prénom de son oncle décédé, bien avant sa naissance, lors d'un massacre oublié de tous à l'époque, sauf de la mère de Jean Patrick : La peur me suit comme une ombre, partout où je vais. Je ne me rappelle pas avoir dormi tranquillement depuis l'époque où j'étais enfant.
Son père meurt dans un accident alors qu'il n'a que neuf ans. Il était un humaniste, croyait à une entente possible entre Tutsi et Hutu. Sa veuve et ses enfants partent vivre chez un oncle. Pour un Tutsi, il faut travailler deux fois plus dur pour espérer avoir une place dans un bon établissement – avoir une place tout court.
Et les tensions montent, inexorablement. D'autres morts aussi. Chacun ses engagements. Pour Jean-Patrick, ce sera ses jambes, qui devront le mener à la victoire – pour qu'un Tutsi représente le Rwanda aux Jeux Olympiques. Pour Roger, son frère, ce sera la lutte armée. Si les deux frères sont choisis des voies différentes, leur amour des leurs, leur respect mutuel n'est pas remis en cause, jamais. C'est un parcours semé d'embuches qui attend chacun d'eux – et encore, je n'en dévoile pas trop – et qui mènera le lecture au coeur du Rwanda. Au coeur des contradictions du peuple rwandais, et des étrangers qui vivent parmi eux.
Un très beau roman.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Ce roman haletant nous emmène au Rwanda, en 1984, où Jean-Patrick perd son père mais sait ce qu'il veut faire de sa vie: courir! Et aller aux Jeux Olympiques.
Mais l'arrière-fond politique va bientôt le rattraper et mettre à mal ses ambitions. Peu à peu les vieilles rancoeurs se réveillent et submergent le pays. Les Hutus chassent et pourchassent les Tustsis. Les heurts sont de plus en plus fréquents, violents et le pays explose. Courir ne signifie plus se surpasser mais survivre, toujours en équilibre...

Ce roman décrit les prémices, les ravages et l'après génocide. On y découvre la culture rwandaise, ses paysages et ses saveurs, sa culture et sa religion, ses moeurs et ses traditions. Mais aussi, sa politique corrompue, l'indifférence du monde devant un tel déchaînement de haines et de violences...

Mais toujours l'Espoir demeure dans ce roman qui, longtemps, résonnera en vous!


Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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Terrible récit du conflit rwandais de 1994, vu et vécu de l'intérieur à travers l'histoire de Jean - Patrick Nkuba, jeune tutsi, coureur de fond, repéré par un coach et propulsé sur le devant de la scène politique et nationale pour en faire le représentant du Rwanda aux Jeux Olympiques.
Si ce jeune garçon, conscient de ses origines et du conflit latent entre les deux ethnies principales de son pays, est d'abord un athlète aux grandes ambitions sportives, il ne se rend compte, que très tardivement, qu'il n'est en fait qu'un simple jouet des ambitions les plus basses.
Véritable parcours initiatique d'un jeune garçon naïf, entre sa famille livrée à elle -même déjà marquée par le décès accidentel de son père avec les premières tensions ethniques, les entraînements, la compétition sportive mais aussi teintée de racisme ethnique, les magouilles militaires et politiques, la rencontre d'un couple de professeurs américains originaux, les relations amicales et amoureuses, le drame couve et explose avec sa succession de violence.
Destin et tentative de reconstruction mais à quel prix.....
Récit roman à la plume sensible et documentée, un livre de très grande qualité.
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