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Critique de Clem_YCR


Nous voici déjà à l'avant-dernier tome de la saga à succès d'Elisabet Benavent, qui, pour mémoire, va être adaptée sur Netflix dès l'an prochain. Si j'ai vraiment adoré le premier tome qui avait, selon moi, un parfum de réalité (on aurait pu se retrouver nous-même dans le livre même si, je vous l'accorde, les gars ont un peu tous l'air de top models), j'avais un peu moins accroché avec le second tome, dans lequel je me suis complètement détachée de l'héroïne indécise, regrettant de ne pas avoir plus de passages consacrés au reste de la bande.

Avec Les hauts et les bas de Valeria, titre que je trouve plutôt sympa puisqu'on peut comprendre, au choix, émotionnellement ou fringuement parlant, ce qui colle bien avec nos personnages fashion victim ! C'est également ma couverture préférée, elle se démarque des autres et à première vue fait un peu moins « femme fatale », mais je la trouve vraiment chouette. Bref, avec ce troisième opus, j'ai eu un nouvel élan d'amour pour la saga ; il y a du très bon et du moins bon, mais j'ai retrouvé cet esprit de camaraderie entre cette bande de filles attachante et le récit est un peu moins centré sur Valeria.
Le moins bon, c'est qu'il y a encore trop de sexe ou d'allusions sexuelles pour moi, parfois c'est lourd même presque vulgaire ou caricatural. de plus, Valeria est encore assez inconstante, tiraillée entre son amour pour Victor, qui ne colle pas à ce qu'elle attend, et son envie de vivre sa vie. J'avoue être plutôt team Victor que team Valeria, car si le beau gosse a certain torts, Valeria est vraiment une fille qui aime les drames. J'ai toujours autant de mal à la comprendre ; son histoire avec Victor ressemble à s'y méprendre à une tragédie et l'on ne peut s'empêcher de poser la question : est-il possible de s'aimer trop pour s'aimer bien ? Certes, elle souhaite vivre selon ses propres désirs et être maitre de son destin, mais dans toute vie à deux, il y a des concessions à faire je pense, surtout si l'on souhaite que cela fonctionne sur le long terme. Cependant, on peut comprendre qu'elle n'ait plus vraiment foi dans les hommes et qu'elle n'arrive pas à faire confiance à Victor. Malgré ses airs de femme fatale (dont elle n'est vraiment pas consciente) qui met tous les hommes à ses pieds sans vraiment lever le petit doigt, Valeria est plutôt une personne naïve, qui ne voit pas (ou ne comprend pas) les intentions des autres, en partie, probablement parce qu'elle ne croit pas en elle. C'est aussi ce qui fait son charme mais vous verrez que le gouffre est profond entre cette image et celle qu'elle va nous donner dans ce tome.
Le très bon, ce sont les moments entre filles, les discussions à bâton rompu avec, toujours, cette touche d'humour, les passages sur les copines et l'avalanche de sentiments, surtout sur la fin. On connait enfin la vérité sur Adrian (c'est un des petits points qui m'avait frustrée de ne pas savoir avec exactitude quels étaient ses torts, Valeria ayant tendance à se faire des films). le gros point fort d'Elisabet Benavent, c'est de nous entrainer, malgré les petits défauts, avec grande facilité dans la vie de ses personnages. Son écriture est fluide, les dialogues coulent tous seuls et le fait que l'on soit en train de lire le roman écrit par Valeria ajoute une petit touche d'originalité.
On ne va pas se mentir, l'histoire de nos quatre trentenaire a quelque chose d'addictif, parce qu'on s'attache forcément à elles, qui nous rappellent (ou pas) quelqu'un qu'on connait. On voit Carmen, Nerea et Lola trouver leur voie et goûter enfin au bonheur avec grand plaisir. Les passages qui leur sont consacrés sont, ici, un peu plus nombreux et Lola et Nerea vont vraiment nous surprendre, déviant de l'image que l'on avait d'elles, sans forcément s'en rendre compte et presque malgré elles. Elles vont se rendre compte, l'une comme l'autre, qu'il faut laisser faire les choses et arrêter de toujours vouloir tout contrôler. La vie s'est une suite d'émotions et les émotions ne se contrôlent pas ! J'ai trouvé la Lola grande gueule vraiment très touchante et j'ai beaucoup aimé l'homme qui fait irruption dans sa vie, lui permettant de grandir un peu ! Ils sont vraiment trop mignons tous les deux.
J'ai également été très touchée par la passion qui unit Valeria et Victor. Même si Valeria en fait des caisses et a tendance a toujours tout tourner au drame, on sent l'alchimie qui existe entre les deux jeune-gens et on se demande vraiment pourquoi ça ne fonctionne pas. La petite cerise sur le gâteau aussi, c'est que même si Victor n'est pas très présent (hormis dans la tête de Valeria) dans ce tome, on a droit à quelques chapitres de son point de vue ET quelques petites confidences qu'il a faites à Lola. C'est une vraie tête de mule qui souffre et représente totalement le cliché masculin : ne pas parler de ses sentiments et serrer les dents « parce que les hommes ne parlent pas de ses choses-là ». Il en est touchant en quelque sorte. La prise de conscience est à la fois lente et brutale chez lui, il réalise un énorme travail sur lui-même, sur l'impact de certains choses dans sa vie et les changements à apporter. Non non, je ne suis pas du TOUT fan de Victor.
Je terminerai en vous parlant d'un nouveau personnage : Bruno. C'est est un homme charmant, intelligent et posé, il a un humour grinçant, pas la langue dans sa poche et se rapproche beaucoup de Valeria ; en tant qu'écrivain, il a beaucoup de choses en commun avec elle et comprend ce qu'elle traverse dans sa vie professionnelle. Sa maturité m'a énormément surprise sur la fin, tranchant un peu avec l'image de garnement qu'il renvoie, et me faisant l'apprécier d'avantage. Mais ce n'est pas Victor…
Ce tome m'a tout de même mis les nerfs en pelote (surtout Valeria). Plus qu'un tome pour connaitre le fin mot de l'histoire. Happy end ou pas ? et surtout pour qui ?
Pour moi, le premier reste pour le moment le meilleur mais je suis ravie de continuer à suivre Lola, Nerea, Carmen et Valeria dans leur vie trépidante parce que, quelque part, j'ai un peu l'impression de faire partie de la bande.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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