Le roi lépreux

Voila un livre qu'il faut lire au deuxième degré car cela a bien vieilli. Il s'agit d'une histoire placée dans un passé colonial français en Asie dans un monde petit bourgeois, confortable et plein d'assurance. le final avec son dénouement à peine présenti ( je ne l'avais vu venir qu'à moitié) est d'un machisme incroyable qu'il faut donc relativiser par rapport à l'époque. L'histoire a donc pris un coup de vieux, lire le livre plus comme le témoignage d'une époque révolue et apprécier la belle écriture de Pierre Benoit, académicien quand même!respect!

Quel plaisir de partager quelques heures avec Raphaël de St-Sornin du côté de l'Angkor-Vat... Et avec ses charmantes compagnes!
Un court roman que j'ai ouvert en me demandant si ça n'allait pas être un peu rébarbatif,et bien pas du tout! Nous partons aux confins de l'Asie tout en restant à Nice, et tout en sirotant beaucoup d'alcool, nous suivons des aventures exotiques avec un peu de nonchalance le tout mêlé de luxe.
Bref, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde!

Certes, on peut légitimement trouver que les romans de Pierre Benoît ont un côté désuet. Ils ont une odeur de naphtaline, un relent de colonies et autres protectorats. Mais force est de reconnaître la puissance narrative de l'auteur. Les histoires d'amour sont improbables, comme souvent, mais on se laisse facilement, naïvement, béatement envoûter par le mystère, les vieilles pierres et les denses forêts de cette Asie du sud est qui a tant attiré nos "anciens". Un beau roman, comme beaucoup d'autres du même auteur, qui fait voyager dans l'espace et dans le temps, loin de la grisaille actuelle, dont toutefois un volet reste d'actualité. Ne nous interdisons pas de passer un bon moment.