AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Triskeriaki


Un point de vue rafraîchissant sur la langue française qu'on a trop tendance à sacraliser. J'ai été convaincu par les nombreux exemples sur les incohérences orthographiques de notre langue. Malgré ma passion pour le français, je suis obligé d'accepter que les centaines d'exceptions constituent une complexité inutile qui provoque un élitisme et des inégalités.

On y apprend que l'écart entre français parlé et écrit ne cesse de grandir, et que cela nuit à l'apprentissage. Cet écart est dû à un statu quo des institutions influentes comme L Académie Française, qui ont tendance à employer un raisonnement circulaire (c'est comme ça parce que c'est comme ça), se contentant d'évoquer des racines latines, sans justifier un attachement aussi opiniâtre, simple argument de tradition.

Plus étonnant encore, il n'y a pas d'autorité sur l'évolution de la langue, l'Académie est une influence parmi tant d'autres, les dictionnaires se font concurrence et ne se recoupent pas, et le vécu des professeurs l'emporte sur les dernières réformes qu'on leur impose. Cela conduit à des situations ridicules où il est parfois difficile de déterminer l'existence d'un mot.

Si l'on acceptait que l'usage fait la norme, on pourrait passer plus de temps sur le fond plutôt que la forme sur les bancs d'école. Se focaliser sur le raisonnement donc, et arrêter de juger les fautes d'une langue que personne ne maîtrise vraiment de toute façon.

On ressent bien les enjeux politiques d'une telle démarche. Si le français devient facile, il sera beaucoup plus accessible aux personnes défavorisées et aux étrangers, et ça, ça déplaît aux milieux conservateurs comme l'Académie ou l'extrême droite.

Malheureusement, Benzitoun a tendance à se répéter et le tout aurait clairement pu être résumé en moitié moins de pages.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}