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3,83

sur 252 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Et bien, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi mauvais ! L'idée de base est pourtant sympa : une pluie mortelle s'abat sur terre, forçant les survivants à se débrouiller du mieux qu'ils peuvent pour survire. Mais l'histoire est une véritable catastrophe.

Déjà, le style est mauvais. La forme du journal intime est exploitée de manière pataude, le langage oral est trop prégnant et maladroit. de plus, toutes les grossièretés sont remplacés par des papillons, ''par respect pour maman'' nous dit Ruby. Sauf que le respect est à géométrie variable, parce que ça ne l'empêche absolument pas de basher voire même d'insulter Simon en long, en large et en travers. Ajoutons également que la demoiselle se permet régulièrement des petites remarques humoristiques, des traits d'esprit et autres réflexions profondes... sauf que Ruby a ouvertement les facultés intellectuelles d'une pintade trépanée, ce qui donne l'impression qu'elle se vautre dans sa propre stupidité à longueur de temps.

Parce que stupide, Ruby l'est, c'est même un Prix Nobel ! En plus d'être une garce superficielle et méchante, cette fille n'a aucune réflexion. La pluie tue, et pourtant quand elle doit sortir, elle ne pense jamais à regarder quel temps il fait dehors avant d'ouvrir la porte, et elle ne contrôle pas non plus les nuages lorsqu'elle doit aller quelque part. Elle fera par exemple plusieurs kilomètres à vélo, sans aucune protection, sans savoir s'il risque de pleuvoir, pour aller récupérer son téléphone portable. Oui parce que sa survie à elle passe par les téléphones portables, les fringues de luxe et le maquillage. Elle ne pense strictement à rien d'autre, cette fille est réellement une pintade sans cervelle. Ainsi quand elle pille des magasins, elle se remplit des sacs complets de fringues de luxe (le vol d'objets inutiles, c'est respectueux de sa mère aussi ?) et de maquillage. Par contre, l'eau, la nourriture, les médicaments ou encore l'hygiène intime, elle n'y pense pas une seule seconde. C'est à se demander comment elle a bien pu survivre sans Simon et Darius pour s'occuper d'elle comme d'un bébé.

Et c'est justement là que le bât blesse : Ruby aurait dû mourir des dizaines et des dizaines de fois dans le bouquin, sa survie est juste une incohérence colossale. Dès le début, quand Caspar va sous la pluie pour chercher son mp3 (pieds nus et avec une serviette de bain - vous savez, ce truc qui absorbe l'eau ? - sans penser à mettre des pompes, un manteau voire des gants), il se retrouve donc contaminé, et Ruby l'embrasse, ce qui normalement devrait la contaminer aussi. D'ailleurs, elle sent ses lèvres et son menton la brûler, elle saigne, elle aura même des croutes (et non, on ne se brûle pas en embrassant, ou alors c'est qu'on s'est frotté la tronche contre du crépis en même temps...) mais non, tout va bien, elle n'aura rien ! Elle aura à un moment trois chiens avec elle, trois chiens qui sont forcément contaminés (il faudra tellement de temps pour qu'elle-même y pense que c'est juste hallucinant), mais là encore elle n'a rien. La serre étant arrosée régulièrement avec de l'eau de récupération (de pluie, donc), là encore la contamination était évidente. Et je ne parle même pas du fait qu'elle se trimballe sans aucune protection dehors, alors que tout est encore mouillé (comme lorsqu'elle court en forêt pour fuir le point de rassemblement des militaires, ou qu'elle ramasse un cailloux par terre). Vraiment mais vraiment, il est impossible que Ruby ait survécu au virus, donc je ne vois que deux possibilités : 1/ l'autrice est franchement mauvaise 2/ on nous refait le coup du bon vieux cliché du Ce cliché là, je l'ai littéralement attendu tout le bouquin, donc je suis persuadée que ça va être le noeud de l'intrigue du second tome (si certains l'ont lu, n'hésitez pas à me confirmer en commentaire que mon détecteur à cliché idiot fonctionne bien !)

Outre la contamination, je ne vois pas non plus comment Ruby aurait pu survivre, même sans ce virus. Elle pille des magasins de fringue de luxe mais ne cherche jamais de nourriture ou d'eau. Pire, quand Simon court en agonisant et qu'il lâche son sac rempli de bouteilles par terre dans la rue, elle n'a même pas l'intelligence d'aller le ramasser ! La demoiselle se soucie constamment de son apparence, se maquille comme une voiture volée, mais n'a manifestement pas l'idée de faire du stock (d'ailleurs le début est ubuesque : les Morris sont une famille, avec un bébé de surcroît, et ils n'ont aucun stock ???) Comble de la stupidité, elle sauve héroïquement les animaux du voisinage mais ne s'occupe même pas de ses propres cochons d'inde.

Côté ambiance, c'est mauvais, là encore. Avec une thème comme la pluie empoisonnée, il y aurait pourtant eu moyen de tomber dans une ambiance très angoissante, à la limite de la paranoïa... mais non ! On voit très rapidement que l'autrice n'a absolument pas réfléchi son thème et que le danger n'est au final pas si dangereux que ça. Les chiens sont des vecteurs de contaminations sur pattes (ils mangent des cadavres contaminés, boivent de l'eau contaminée, marchent par terre et ont donc les pattes/les poils mouillés par l'eau contaminée) mais ne contaminent personne. le virus devrait littéralement se trouver partout après la première pluie : après tout, si l'eau s'évapore, le virus devrait rester sur la surface où il est tombé (sol, murs, voitures...) mais non, l'autrice n'y a pas pensé et si c'est sec, c'est safe ! Ruby ne met pas non plus en place de ''protocole de décontamination'' quand elle entre dans sa maison/la maison de son père/une voiture : ses chaussures étant mouillées, elle contamine ainsi tous les endroits où elle passe. Chez son père, elle se couche dans le lit avec ses chaussures mais pas de souci non plus. Bref, on comprend très très rapidement qu'au final, il n'y aura jamais de vrai risque. Même quand Ruby sort à pied ou en vélo sans même regarder le ciel, celui-ci est bien gentil et il fait beau !

Autre problème du bouquin, les personnages secondaires sont problématiques. J'ai bien aimé Simon, mais sa mort est totalement ubuesque. La mère de Ruby est aussi stupide que sa fille : en pleine averse, elle ouvre la fenêtre de sa chambre pour jeter du paracétamol à la voisin en train de mourir. Alors déjà, non, le paracétamol ne protège pas de la mort. Et surtout : il pleut, et la dame ouvre la fenêtre, se mouille la main, puis sans même l'essuyer vient faire un câlin à son bébé ?! Prix Nobel de la stupidité aussi, sauf qu'elle a la bonne idée de mourir rapidement.
Darius est sympathique mais très cliché. La gamine récupérée ne dit rien, ne fait rien, n'a jamais ni soif ni faim, n'exprime rien, ne sert à rien. Darius aurait transporté un pot de géranium avec lui qu'ils auraient été plus expressifs. Les militaires (et les riches) sont bien entendus méchants. On croise quantité de gens totalement wtf, comme le roi machin et sa cour de fashionistas en limousine, le travesti qui pille lui aussi les magasins de luxe, tous les survivants croisés ensuite qui sont bardés de sacs remplis de fringues de luxe. Manifestement pour l'autrice, en cas de fin du monde, tout le monde va se ruer sur les fringues plutôt que sur l'eau (joli message au passage, qui tend à normaliser le culte de l'apparence chez les jeunes filles, c'est vraiment très sain tout ça...). La fin sur les handi/malades/vieillards/inutiles qui sont abandonnés aurait pu être intéressante si elle avait généré une réflexion, mais comme d'habitude, Ruby ne réfléchit pas. L'autrice non plus d'ailleurs, parce qu'étant handi moi-même, j'aimerais vraiment savoir comment la demoiselle en fauteuil roulant à pu avancer dans des rues blindés de voitures entassées n'importe quoi, le tout sans se prendre une seule goutte d'eau à cause de ses roues !

Autre problème (encore) : c'est quoi cette espèce de montée d'intelligence de Ruby à la fin ? Elle a été stupide comme une pintade trépanée littéralement tout le livre, et tout à coup elle sait exactement ce qu'il faut regarder dans un appartement pour savoir de quelle manière est parti son occupant. Elle déduit quantité de choses sur le virus. Elle cherche un livre pour reconnaître les nuages. Elle sait même rejoindre sa maison alors qu'elle n'avait aucun sens de l'orientation avant. J'aime bien quand les personnages évoluent au fil de l'histoire, mais là c'est très très mal amené.

Au final, ce bouquin est donc extrêmement mauvais. L'ambiance est plate, le manque de réflexion annihile toute possibilité d'angoisse, et les personnages sont stupides.
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Le résumé donne GRAVE envie de lire l'histoire. Une pluie mortelle, une quête et pleins de mystères. Bref, je me plonge dans les premières pages et là, le drame. À la place des gros mots, nous avons des dessins de papillons. Pour certaines personnes, ce n'est qu'un détail mais si vous êtes comme moi et que vous ne pouvez pas remplacer des dessins par des mots qui ne veulent pas dire la même chose, bah c'est tout de suite moins cool et beaucoup plus chiant.

Je décide de continuer (et au final j'ai tout lu) dans l'histoire principale qui me plaît. Puis, au fur et à mesure, le personnage principal (15 ans) me tapait littéralement sur les nerfs. Ok tu as 15 ans mais c'est l'apocalypse genre pourquoi prendre la mouche pour des petites choses sans importances ?!

Vous l'avez sûrement compris, plusieurs choses n'allaient pas pour moi. Ce qui m'a fait tenir est l'histoire principale MAIS, je n'achèterai pas la suite.

Une lecture décevante qui me tentait depuis si longtemps ! :( Je suis grave dégoûtée puisque j'attendais le printemps et son temps surprenant pour me plonger dans cette lecture.
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Bon, non c'est plutôt mauvais que je voulais écrire...
Mauvais donc comme le style, l'intrigue, la narration et jusqu' à la fin, bâclée comme c'est pas permis.
Ce livre est un condensé de co......., pardon de niaiseries.
J'en cite une seule mais elles sont légions : c'est la fin du monde et l'héroïne ne semble préoccupée que de son maquillage !
Un livre que je vais oublier dès la fin de cette chronique...
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