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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il faut savoir que Tempête sur Nogales n'est pas un livre vers lequel je me serai tournée naturellement. Ce livre sort complètement de ma "zone de confort". Mais l'auteur m'ayant proposé à plusieurs reprises de lire un de ses romans, je me suis donc laissée tenter par ce titre dont la 4e de couverture m'intriguait.

Cette lecture fut éprouvante pour moi. Tout d'abord, il m'a fallu plusieurs pages voire chapitres pour m'adapter au style d'écriture de l'auteur. Des phrases au découpage perturbant, soit courtes, soit longues... le style réprésentant les pensées du "gosse", le personnage qui raconte l'histoire.

"Entre Thombstone et Nogales, c'est un coup de soleil de mille ans. Dôme de feu. Noeuds de poussière où l'air s'étrangle, paquets de rocs affilés par le vents et lézards en plein twist. [...]Aux heures où le soleil ne laisse plus de place au ciel, on y voit des rangs de camion, cargos ou citernes, abrutis sous des millions de tonnes de chaleur, et, vissés au bar, des pilotes toqués de Jess qui tètent des bocks tièdes en la bouffant de yeux. après, cris de lapin écorché des démarreurs, en une minutes, ils peuvent avoir tous disparu."

le lecteur se retrouve au croisement de l'Arizona et du Mexique où le climat aride et désertique prime. On découvre la vie de ce petit bar de route géré par Jess, à la voix de velours. La façon donc l'auteur décrit les lieux fonctionne plutôt bien! On imagine très vite la voie rapide sablonneuse, les petits garages, le bar... et le désert et la tempête de sable.


On fait également connaissance avec les habitués du bar... et l'intrigue principale autour d'un homme conduisant une pontiac qui semble effrayer la jeune femme...Malheureusement j'ai eu du mal avec ces derniers. Qui dit “habitué de bar” dit tendance à boire, et je ne suis pas intéressée par le point de vue de protagonistes alcooliques, qui n'arrivent pas à avancer dans la vie, et qui cherchent à s'oublier dans la téquila ou la bière. Or, le personnage principal, le gosse (dont on ne connaitra jamais le nom) est imbibé d'alcool à longueur de journée...

Ensuite, je dois dire que je me suis égarée dans les surnoms de certains personnages... (Bon, OK, moi et les prénoms, ça fait deux, je commence vraiment à avoir une réputation de “Dori” la dessus!) La moufette, j'ai cru que c'était un oiseau... ensuite y en a un autre, j'ai perdu son nom, je ne savais pas si c'était un homme ou un chien car l'auteur se sert de métaphores pour identifier les protagonistes. J'ai également trouvé que tous les personnages parlaient de la même façon et qu'il était donc difficile de les différencier. Je n'ai pas non plus été sous le charme de Jess, ou du fait que le gosse l'aime et ne cesse de le répéter…

L'intrigue principale, malgré les 124 pages qui composent le livre, a été assez longue à mettre en place. Pas mal de suspens, mais on avance pas très vite malgré l'importance des véhicules dans le roman (avancer, véhicules.. OK Je sors) ! Les révélations finales, bien que surprenantes, tournent au règlement de compte et je n'ai pas été captivée plus que ça.


En conclusion, ce livre ne m'a plu que sur le plan "géographique", on sent la chaleur aride du désert, la moiteur et l'humidité du climat régional, qui, il va s'en dire, se marie très bien avec l'intrigue noire du roman. Cependant, je suis passée complètement à côté des personnages et de l'histoire. Ce livre conviendra probablement plus à des fans du genre, car pour moi, il s'éloigne bien trop de mes lectures de l'imaginaire et donc de ma zone de confort. Ce livre a plus eu tendance à me faire déprimer avec son lot de personnages alcooliques et son ambiance très sombre.

Cependant, vous pouvez trouver des avis plus enthousiastes sur Babelio!

Je remercie l'auteur, Thierry Berlanda, et les éditions de la Bourdonnaye pour leur confiance.
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J'avais apprécié « L'insigne du boiteux » de l'auteur et c'est tout naturellement que je me suis plongée dans ce récit. le style de cet ouvrage est totalement différent. Ce n'est ni vraiment un thriller, ni vraiment un western. L'ambiance qui se dégage de l'histoire est plutôt particulière : se déroulant au beau milieu d'un désert, les personnages semblent perdus entre l'ivresse des jours et la décadence de la nuit. Un huis clos au milieu d'une tempête où chacun se révèle à sa manière.
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Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
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Dès les premières pages, l'auteur plante le décor. Une route entre Tombstone et Nogales. Une route sableuse où s'arrêtent les routiers de passage. Et là, en plein désert, un snack tenu par une jeune femme, Jess. Grâce aux descriptions, il est facile de nous imaginer sur la route, là bas, en pleine chaleur. Mais ce roman ne sert pas seulement à nous faire voyager, c'est avant tout une histoire surprenante.

Bien que le style narratif ne soit pas évident, j'ai apprécié cette lecture. Il faut savoir que l'histoire nous est racontée du point de vue du « gosse », personnage dont on ignore tout excepté sa grande addiction à l'alcool et à la femme qui tient le snack. de plus, ce personnage et tous les autres que l'on rencontre s'expriment dans un langage assez complexe, une sorte d'argo mais qui entre parfaitement dans le décor de l'histoire. Je ne cache pas un début difficile mais une fois passé ces inconvénients, l'histoire finit par vous happer. C'est en réalité une bonne histoire à suspense. En effet, Jess n'a qu'une peur : celle de voir arriver une Pontiac noire. Pourquoi ? Qui sont ces types ? Que lui veulent-ils ? Pourquoi vouloir s'en prendre à elle ? le lecteur s'interroge.
De plus, si le suspense est présent à travers cette intrigue, il l'est également à travers les personnages puisqu'ils sont tous très mystérieux et qu'on ignore beaucoup d'eux. Est-ce un tord ? En général, j'aurais répondu oui mais avec ce roman, cela est plutôt logique. Vouloir garder une part de mystère est compréhensible notamment au vue de la fin de l'histoire qui est très surprenante, très bonne et qui apporte une leçon : dans la vie, les apparences sont trompeuses. A qui se fier ? Contre qui se méfier? Ici, tout est mélangé. L'auteur inverse les rôles et « mène en bateau » le lecteur.

Vraiment, c'est une bonne découverte pour moi, malgré un début difficile. le roman est bien construit, bien travaillé avec une fin excellente. On ne sait pas trop où l'auteur nous embarque tout au long du livre mais cela finit par prendre tout son sens à la fin de l'histoire. Tempête sur Nogales permet de s'évader et étonnera plus d'un lecteur.
Je remercie chaleureusement Thierry Berlanda ainsi que les éditions La Bourdonnaye de m'avoir permis cette découverte. L'auteur a su m'intriguer et a réussi à me donner envie de le lire encore.
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Beaucoup trop de lenteur dans ce roman mais de très bonnes descriptions.
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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Je n'ai pas accroché à l'écriture, je pense que le côté narratif m'a vraiment dérangé....et puis les diverses expressions ou façon de prler aussi des personnages ne m'a pas plu.
Par contre, le dénouement. ..wwwaaoouuuuu ! J'ai vraiment été surprise!!
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Le trou-du-cul-du-bout-du-monde n'est pas forcément un petit village paumé en France. Il peut être paumé ailleurs comme par exemple du côté de la frontière mexicaine, en plein désert. Et c'est là que nous emmène Thierry Berlanda. le lecteur survole le patelin, complètement paumé, desséché, abandonné et isolé, de Nogales, situé quelque part entre nulle part et rien.

En dehors du « gosse » dont ce livre est le récit alcoolisé et amouraché par lui-même des quelques jours qui ont précédé une tempête à la fois orageuses et humaine qui s'est abattu autant sur les lieux que sur les êtres qui peuplent, de façon un peu fantomatique, ce livre.

Le gosse est amoureux de Jess, la jolie tenancière d'un rade pour routier (mais pas sympas) qui désaltère les gorges ensablées de ses clients à coup de boisson et de chansons soul, et de la tequila. Clochard mécano, souffre-douleur des routiers de la région, de Dennewish, le tenancier du bordel de Nogales, et de la Mouffette surnommé ainsi parce qu'il empeste, le gosse est le témoin à la fois privilégié et impuissant de l'arrivée d'un véritable orage pluvieux annonçant l'arrivée en ville du caïd local dont Jess, pour une raison que nous ignorerons jusqu'à la fin du livre, a tout à craindre.

Je vais commencer par citer un extrait de la chronique de Gaby dont l'intégralité est disponible ici, pour la simple et bonne raison que j'ai ressenti un peu la même chose :
« Tempête sur Nogales » est un roman dont l'écriture m'a déstabilisée. (…) J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire car la forme narrative est un peu contemplative. Après quelques pages, j'ai décroché car je me suis ennuyée. Trop de lenteur, trop d'immobilisme dans la narration.

Le démarrage est déstabilisant, le style parfois pompeux ou emphatique, Thierry Berlanda s'attachant tour à tour à vouloir faire des phrases, comme pour montrer qu'il est à l'aise dans son récit et sûr de son style, ou à les déconstruire pour mettre des points au milieu de celles-ci (coupant les phrases en autant de tronçons que de parties la composant, sujet/verbe d'un côté et compléments de l'autre). Et puis, en persévérant (parce qu'il faut persévérer et aller au bout), on s'affranchit petit à petit de tout cela pour se concentrer sur l'histoire et la structure du livre qui s'appuie sur la montée en puissance de la tension jusqu'à l'éclatement final.

Et de ce point de vue, pour tout dire, cette « Tempête » n'est pas si mal que cela.

Le décor planté par Thierry Berlanda fait parfois un peu décor en carton-pâte hollywoodien tant il accumule tous les clichés : une route vide, un rade paumé au milieu du désert, la femme indienne, dernière survivante de son peuple assassiné par l'homme blanc, le routier chevalier-servant qui va sauver la belle, le mec débrouillard qui alimente toute la région, le méchant très méchant et le méchant bête et brutal très bête et très brutal… Mais au-delà de ces faiblesses, l'histoire est parfaitement amenée, de la présentation des personnages principaux au final sanglant en passant par les états d'âme du gosse ou la peur et l'angoisse croissantes ressenties par tous les protagonistes.

A propos des protagonistes, un truc frappant dans l'histoire de Thierry Berlanda qui se joue finalement de toute simplicité (et en essayant de dévoiler le moins possible la fin) : le camp des gentils n'est finalement pas si innocent que cela tandis que la faction des méchants, qui sont de vrais méchants, ne nous y trompons pas, ont de leur côté de « nobles » raisons, j'y inclue Cooper, le héros de ces dames, dont on se doute dès le départ que l'attention qu'il porte à Jess n'est ni gratuite ni pure.

La maîtrise de la structure narrative et le bon scénario compensent la tendance à la claudication du style. Si ce livre était une table, gageons qu'elle n'aurait que trois pieds mais que ceux-ci seraient plutôt solides pour peu qu'on y accorde un peu d'attention.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-ib
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