« Les filles s’écartent du sentier pour gagner les fougères hautes. Elles nous prennent la main, je suis un garçon qui marche derrière une fille, le sang et le cœur retourné. (p. 34)
« Des récits de mon grand-père, c’est cette image du peuple en vacances qui m’émeut, l’image d’une vie d’été avec ses stéréotypes à laquelle je demeure fidèle. » (p. 22)
« Cet été, Louise découvre la plage, les garçons, la frénésie, son corps. Avec elle, je découvre le mien. » (p. 50)
J’aime tant l’odeur et le goût des serviettes trempées d’eau de mer qu’il m’arrive souvent de mordre le tissu-éponge.
« Les images d’une adolescence au soleil continuent de modeler mon désir et mon imaginaire. Je me construis dans les souffles chauds, les idylles, l’horizon bleu, le sel marin. » (p. 71)
« Sans la présence de mes souvenirs et la voix de mon grand-père verrais-je autre chose qu’une étendue sèche de sable et des caravanes désolées. » (p. 81)
Je prends l'ancienne route comme lorsque j'étais enfant. Celle qu'on appelle la route de montagne. Pourtant, il n'y a pas de col à franchir. Sur quelques kilomètres, les lacets grimpent parmi les pins. Quant aux sommets des Maures, il se gravissent à pied.
Arpenter les allées du camp à la fin de l'été est devenu un rituel , une nécessité. Mes retours estivaux s'apparentent à une partition que je joue seul comme si le plaisir de goûter à ces lieux ne pouvait être partagé.
Ces images d'une adolescence au soleil continuent de modeler mon désir et mon imaginaire. Je me construis dans les souffles chauds, les idylles, l'horizon bleu, le sel marin.
Refouler les rêveries habituelles, me contraindre à voir ce que je vois, est-ce cela devenir adulte.