Pour nuancer les critiques qui qualifient
Thomas Bernhard d'écrivain acerbe, iconoclaste et sarcastique, on peut aussi découvrir dans "Meine Preise", un homme hanté par la mort et les mots, et traqué par la bassesse et l'absurdité du monde qui l'entoure. Dans ses discours surtout on perçoit un désenchantement, une désespérance insurmontables si ce n'est par l'écriture. D'où son humour cynique et dévastateur envers les institutions qui ne reçoivent ici que ce qu'elles méritent!
Ce petit livre donne envie de lire Bernhard, d'entrer plus avant dans son style répétitif et musical, recomposé ici avec justesse dans la traduction de
Daniel Mirsky.
Commenter  J’apprécie         90