La photographe Agnès Montanari a eu la chance de pénétrer dans l'intimité de femmes yéménites. Mais si, ces femmes toutes enveloppées dans de grands voiles noires, dont on ne voit que les yeux. Elle a rencontré Leïla, qui elle lui a servi d'intermédiaire pour aller en voir d'autres, de tous les âges et de toutes les conditions sociales.
Et contrairement à ce que l'on croire ici, en Occident, elles luttent pour faire reconnaître leurs droits. Toutes les femmes des anciennes générations veulent que leurs enfants et en particulier leurs filles aient accès ç l'éducation et au travail. Elles doivent faire face à de nombreux obstacles, comme les hommes, la loi, les traditions.
Mais ça bouge, petit à petit. Ce n'est pas gagné (surtout avec la guerre qui fait rage), mais elles peuvent faire des études, choisir leur mari (plus ou moins), même si le mouvement s'observe surtout dans les grandes villes.
En noir et blanc et quelques photos, toujours voilées, cet album met en avant la vie des femmes yéménites, loin des clichés. Et nous fait aussi réfléchir sur notre propre enfermement, dans d'autres normes sociales (minceur, épilation, jeunesse...) Une BD qui tisse des liens par delà les continents.
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