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Critique de YANCOU


YANCOU
20 septembre 2021
Voilà une lecture rendue difficile par la présence de son auteur. Je m'explique. Jamais lu Patrick Besson auparavant, mais je n'ignorais rien de sa relation amicale avec l'éditeur Vladimir Dimitrijevic - avec lequel il partagea le parti des serbes pendant la guerre en ex-Yougoslavie durant les années 90. le temps a passé et comme le disait Marcel Schwob à propos de son recueil des Vies Imaginaires : les Grands Hommes n'ont de particulier que leurs bizarreries. A cela près que Patrick Besson n'est probablement pas un Grand Homme mais plutôt un écrivain sur la pente descendante depuis au moins trente ans... Reste les bizarreries. Et ça m'intéresse. le style de ce récit d'abord, engageant et perturbant à la fois, le propos ensuite : car cette éloge amoureux des librairies est une chose aussi sympathique qu'étrange, laissant une grande place à l'autobiographie de l'écrivain et des passages où l'on en déduit qu'il fréquente surtout les libraires pour vérifier si ses livres y sont encore exposés, mais rarement y acheter des livres - dommage. Reste que le récit est souvent plaisant dans ce qu'il dit d'un écrivain en vue d'être "blacklisté" comme on dit. C'est aussi une galerie de portraits, d'Hommes et de lieux : celui de Vladimir Dimitrijevic est un peu triste ; celui de la librairie la Hune est un peu méchant ; celui de L'Écume des jours est très beau. L'auteur est capable du meilleur ("le progrès, puis le regret" - c'est très joli) comme du pire (prendre la défense de Gabriel Matzneff dans une malheureuse comparaison avec Oscar Wilde). le récit est suivi d'une nouvelle assez dispensable sur la librairie des Abbesses. On notera par contre l'index des librairies françaises à la fin de l'ouvrage, ce qui est bien utile si, comme moi, vous aimez tant visiter des villes par leurs musées, leurs monuments, leurs cafés, leurs ateliers d'artistes, et surtout leurs disquaires et leurs librairies, ces deux derniers lieux étant parfait pour prendre le pouls (intellectuel et culturel) de l'endroit - en lisant ce "Petit éloge amoureux de la librairie" peut-être ?
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